Critiquée pour ses cheveux ?
Sonia Rolland a dialogué avec Maitena Biraben pour le média féministe de cette dernière, Mesdames Media. La journaliste et l'ex Miss abordent leur rapport à la vieillesse, jusqu'à aborder une étrange réflexion : "Quand on est belle, c'est beaucoup plus dur de bien vieillir !". Ce qui avait déjà bien fait jaser.
Mais cet échange a également suscité quelques remarques plutôt hors propos de la part du public. A savoir ? Des "réflexions" (le mot est fort) visant directement... Les cheveux de Sonia Rolland. Oui oui, les tifs de l'ex Miss, qui arborait pourtant une flamboyante coupe afro. Pas de quoi, justement, en défriser certains, sur le papier. C'était mésestimer les sexistes.
Des cheveux naturels qui semblent déplaire à certains... A en croire quelques commentaires malvenus.
"Elle a une coiffure de mémé", "C'est quoi cette coupe ?", "Je comprends pas la coiffure ! c'est quoi le délire ?!", "sa coiffure est aussi ratée que son look", peut-on effectivement lire sous l'extrait vidéo ci contre.
D'aucuns s'amusent de ces remarques lunaires : "Je comprends pas les cheveux qui sortent de son crâne, c’est quoi le délire ?", "On appelle ça des cheveux naturels, qu'est-ce qu'il a de délirant ?", "Ce sont des cheveux afro en fait", "Quand on porte pas une perruque ca vous dérange ?"
Cette stigmatisation, ces préjugés, ces reproches, infondés, subjectifs, et pas très à propos, constituent un tout : le racisme capillaire. On a dédié toute une série d'articles à ce vrai sujet de société en interrogeant directement les personnes concernés sur Terrafemina. Dont peuvent témoigner bien des personnes racisés, aux cheveux crépus, afros, naturels.
Cela désigne à la fois les discriminations, et les idées préconçues, à propos des type de coiffures énoncés haut. Quand une personne noire ne lisse pas ses cheveux, bien souvent, elle fait l'objet des mêmes remarques : ses cheveux sont sales, ne font pas "professionnels", sont désordonnés. C'est une ignorance évidente qui s'énonce alors à l'égard des soins capillaires. Mais surtout, twist fou : c'est du racisme.
Sonia Rolland en tant que personnalité médiatique a forcément du vivre cette forme de discrimination pernicieuse. On l'observe d'ailleurs beaucoup dans le milieu professionnel. Qui va exclure certaines coiffures, certaines coupes, par un soi disant "manque de légitimité".
Le passionnant webdoc A un cheveu près abonde de témoignages accablants à ce propos : "Une copine m'avait dit que mes cheveux ressemblaient à des poils de chatte", "Des connaissances me touchaient mes cheveux sans me demander, avant même de me dire bonjour ! Or, prendre la liberté d'entrer dans l'intimité de quelqu'un, c'est du harcèlement", "Les remarques et cas de harcèlement commencent dès l'école primaire, et elles se poursuivent au collège et au lycée. Très tôt, on observe des insultes de la part des camarades de classe qui ont des cheveux 'normés'"...
Déplorable. Heureusement, certains, fièrement, ont décidé de défendre la beauté du cheveu crépu sur Instagram.
