Vivre séparément pour mieux s'aimer, c'est la tendance couple 2023

Publié le Jeudi 12 Janvier 2023
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
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Vivre séparément pour mieux s'aimer, c'est la tendance couple 2023
Vivre dans un lieu différent pour mieux s'aimer à deux ? On pourrait tenir là la grande tendance couple de 2023, qui interroge autant qu'elle inspire.
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Faire ménage à part aiderait-il à sauver voire renforcer son couple ? De plus en plus de témoignages l'affirment. L'idée semble paradoxale : vivre séparé·e de son conjoint ou de sa conjointe, dans un autre lieu, pour mieux s'aimer. Et pourtant, elle a fait son bonhomme de chemin.

Notamment car vivre séparés permettrait de protéger son espace intime, poser des limites, conserver sa "chambre à soi" sans que la présence de l'autre ne vienne malmener sa tranquillité. De cet autre, l'on préserverait dès lors les meilleurs aspects, les moins intrusifs. Comme le rappelle le Guardian, c'est notamment ainsi que vivaient Helena Bonham Carter et Tim Burton, habitant dans la même propriété à Hampstead au nord de Londres, mais dans des appartements distincts.

Mais cela peut-il vraiment fonctionner sur la durée ?

Un modèle plébiscité

Interrogés, bien des couples répondent par l'affirmative. Ainsi une journaliste du New York Post énumère dans une tribune la liste des avantages d'une telle situation, de l'absence de disputes sur ce qu'il faut manger au fait de ne pas se contenter d'un programme télé que seul l'un des deux aurait réellement choisi. Refuser de cohabiter réduirait les risques d'embrouilles et de jugements. Mais pas l'amour, authentique et fort.

"Celles qui adorent passer du temps seules ont décidé d'ignorer la règle sociale qui dit que vous devez absolument vivre avec votre partenaire après une longue période de fréquentation. Non - au lieu de cela, elles ont décidé de tracer une vie parfaite ensemble... mais séparés", se réjouit ainsi le New York Post. Entre "vivre ensemble" et "cohabiter", il y a donc une certaine nuance que ce nouveau modèle interroge frontalement.

Observant une diminution du nombre de mariages aux États-Unis et au Royaume-Uni au cours de la dernière décennie, ainsi qu'une augmentation en parallèle des femmes célibataires, le Guardian perçoit dans ce phénomène un juste prolongement de la remise en question du couple traditionnel dans notre société. 3,89 millions d'Américains, soit 2,95 % des couples mariés, vivraient ainsi actuellement... séparés.