Des cours d'"alliés" à l'école pour reconnaître les comportements sexistes, une bonne idée ?

Publié le Lundi 14 Novembre 2022
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
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Des cours d'"alliés" à l'école pour reconnaître les comportements sexistes, une bonne idée ?
Des cours pour apprendre à reconnaître les comportements sexistes, c'est ce que souhaitent proposer les écoles londoniennes. Faudrait-il s'en inspirer ?
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Et si on luttait davantage contre le sexisme à l'école ? L'idée est évidente tant l'éducation est la racine de tout. C'est également là la conviction des écoles londoniennes de niveau secondaire, qui devraient bientôt proposer des cours afin de sensibiliser les élèves au sexisme, prévenir les violences, et les encourager à dénoncer la misogynie, relate le Guardian.

C'est là l'initiative du maire de Londres, Sadiq Khan, qui a investi 1 million de livres sterling (1,14 million euros) dans ce nouveau programme arborant l'intitulé éloquent de "formation d'allié". L'idée, évoque le maire, est également "d'imposer la responsabilité aux hommes et aux garçons de changer la façon dont ils perçoivent, traitent et parlent des femmes". Et ce afin de "bâtir un Londres plus sûr et plus juste pour tous". Vaste ambition donc.

"A Londres et dans tout le pays, nous sommes confrontés à une épidémie de violence contre les femmes et les filles. En plus de prendre des mesures contre les auteurs de violences, je suis déterminé à faire davantage pour prévenir et mettre fin à la violence et à la misogynie auxquelles trop de femmes sont confrontées au quotidien", poursuit Sadiq Khan dans une déclaration officielle.

"Une épidémie de violence"

Ces "formations d'alliés" seront dispensées par des professeurs, mais également par des animateurs d'ateliers associatifs dédiés à la prévention des violences sexistes et discriminatoires, ceux de l'organisation Tender. Des regards professionnels utiles pour mieux envisager le caractère systémique des violences faites aux femmes, mais aussi l'impact de ces violences dans la société. Cet enseignement fait partie d'une vaste campagne de sensibilisation à ce sujet.

Londres a l'habitude de valoriser ses démarches féministes. En mars dernier déjà, une campagne choc et intelligente intitulée "Have a word" sensibilisait au harcèlement de rue, en interpellant directement les hommes passifs, un mot d'ordre à l'appui : "La violence masculine contre les femmes et les filles commence par des mots. Si vous y assistez, parlez-en à vous-même, puis à vos amis".