En Arabie saoudite, les femmes enfin autorisées à se rendre au stade

Publié le Jeudi 21 Septembre 2017
Charlotte Arce
Par Charlotte Arce Journaliste
Journaliste en charge des rubriques Société et Work
En Arabie saoudite, les femmes enfin autorisées à se rendre au stade
En Arabie saoudite, les femmes enfin autorisées à se rendre au stade
Jusqu'ici bannies des équipements sportifs, les Saoudiennes seront pour la première fois autorisées à se rendre au stade pour célébrer la fête nationale du pays.
À lire aussi

C'est une maigre victoire pour les Saoudiennes, mais une victoire quand même. Mercredi 20 septembre, l'agence de presse officielle du pays SPA a annoncé que les femmes seraient pour la première fois autorisées à se rendre dans un stade ce week-end. Non pas pour assister à un événement sportif, mais à un spectacle musical et politique organisé dans le cadre de la 87e fête nationale du royaume.

Accompagnées de leur mari et de leurs éventuels enfants, les femmes seront ainsi autorisées pour la première fois à entrer dans l'enceinte du stade Roi Fahd de Ryad. "Le stade est prêt à accueillir environ 40 000 personnes réparties entre une sections pour les hommes séparée d'une section pour les familles", a indiqué l'Autorité générale du divertissement.

Jusqu'à présent, les femmes habitant ce royaume ultra-conservateur n'étaient pas autorisées à se rendre dans les stades en application de la règle de séparation entre les sexes dans les espaces publics. Ce n'est pas le seul interdit qu'on leur oppose. Placées sous la tutelle d'un homme, leur "gardien" dès leur naissance, les femmes n'ont quasiment aucun droit, ni aucune liberté dans ce pays appliquant la charia. Obligées de porter le voile selon les codes vestimentaires dictés la "Mutawa", la police religieuse, les Saoudiennes n'ont, en outre, toujours pas le droit de conduire. Jusqu'en 2015, elles étaient aussi interdites de voyager sans le consentement de leur tuteur. Elles risquent toujours la lapidation, la pendaison ou la décapitation si elles sont reconnues coupables de blasphème, d'apostasie, d'adultère ou de sorcellerie.