Une fillette de 3 ans violée et décapitée : un nouveau sommet dans l'horreur en Inde

Publié le Jeudi 01 Août 2019
Louise  Col
Par Louise Col Journaliste
Panneau lors d'une manifestation suite au viol d'une fillette de 3 ans le 9 mai 2019 dans le village de Malikpora en Inde
Panneau lors d'une manifestation suite au viol d'une fillette de 3 ans le 9 mai 2019 dans le village de Malikpora en Inde
La petite fille dormait sur le quai d'une gare avec sa mère : elle a été enlevée, violée et décapitée. Une nouvelle affaire sordide qui pointe la pandémie de violences sexuelles sur mineur·e·s en Inde.
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C'est encore un nouveau niveau de monstruosité qui vient d'être franchi en Inde. Les forces de l'ordre ont fait une macabre découverte ce mardi (30 juillet) : le corps sans tête d'une fillette de 3 ans près d'une usine de la ville de Jamshedpur, dans l'État du Jharkhand, à l'est du pays.


"La fille a été enlevée la semaine dernière tandis qu'elle dormait à côté de sa mère sur un quai de gare", a expliqué Noor Mustafa Ansari, un responsable de la police ferroviaire, à l'AFP. "Elle a été violée et décapitée et son corps nu a été jeté dans des buissons. Nous avons déployé des équipes de recherche pour trouver la tête manquante".

Trois hommes ont été arrêtés ce jeudi en lien avec cette nouvelle et abominable affaire de violences sexuelles sur mineur·e·s. L'un des suspects serait l'amant de la mère de la petite fille.

"La mère a déclaré la disparition de sa fille le 26 juillet au matin et a accusé son amant Monu Mondal, un résident de Rajmahal dans le Sahebganj, d'avoir volé son enfant avec l'aide de ses amis", a déclaré le responsable des forces de l'ordre. Cependant, des vidéos de surveillance montrent que l'homme en question dormait à côté de la mère de la fillette lorsque le kidnapping a eu lieu.

Après avoir envoyé les images de l'enlèvement à toutes les antennes de police locales et les avoir postées sur les réseaux sociaux, les policiers ont finalement reçu une piste qui les a menés à arrêter un certain Rinku Sahu, résident de Ramadin Bagan. Cet homme, père de trois enfants, avait déjà été incarcéré pour le kidnapping d'un garçon de 7 ans en 2015.

"Après un interrogatoire de plusieurs heures, il a admis avoir violé et tué l'enfant et a balancé son complice, Kailash Kumar, qui a lui aussi été arrêté". Les deux hommes sont âgés d'une trentaine d'années.

Si l'Inde reste le pire pays pour les femmes, le pays se distingue également par son effroyable bilan en matière de violences sexuelles sur mineur·e·s. Ainsi, près de 20 000 viols d'enfants ont été enregistrés en 2016, comme le rappelle l'AFP. Selon l'ONU, une victime de viol sur trois en Inde est mineure. En 2018, le gouvernement indien avait approuvé l'instauration de la peine de mort dans les affaires de viol sur les enfants de moins de 12 ans.