Tout ce qu'il faut savoir sur la marche féministe #NousToutes du 19 novembre

Publié le Vendredi 18 Novembre 2022
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
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Ce samedi 19 novembre auront lieu dans plusieurs villes de France des marches menées par le collectif féministe #NousToutes. Au coeur des revendication ? La lutte contre les violences sexistes et sexuelles, tout en alertant sur la transphobie et l'handiphobie.
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Ce samedi 19 novembre, soit six jours avant la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, aura lieu une marche menée par le collectif féministe #NousToutes. Une manifestation qui partira de la place de la République (11e arrondissement) à Paris à partir de 14h et arrivera vers 17h30/18h place de la Nation, en passant par la place de la Bastille.

Des manifestations auront également lieu dans bien d'autres villes en France : Lille (14h, place du Théâtre), Strasbourg (14h, place d'Austerlitz), Toulouse (14h30, Palais de justice), Rouen (14h, place de la Cathédrale), Rennes (14h30, place de la République), Montpellier (13h30, place de la Comédie), Marseille (14h30, gare Saint-Charles), mais aussi Dijon, Nice, Agen, Metz, Nancy, Mulhouse...

L'idée ? "En finir définitivement avec les violences de genre" et rappeler que "des solutions existent à condition d'avoir la volonté politique de le faire".

Parmi les revendications de #NousToutes ? Consacrer 0,1% du PIB de la France à la lutte contre les violences de genre, soit 2 milliards d'euros, faire appliquer la loi prévoyant 3 séances par an à l'éducation à la vie sexuelle et affective du CP à la terminale, augmenter le nombre de personnel en charge de l'accompagnement et de la protection des victimes ou encore créer des brigades spécialisées et formées en matière de violences sexistes et sexuelles.

#NousToutes désire également lutter contre l'impunité, en dénonçant notamment les violences sexistes et sexuelles au travail et l'inaction des employeurs, "qui silencient et discréditent la parole des victimes, minimisent les faits, refusent d'enquêter". Mais aussi, protéger les victimes de violences conjugales, en défendant de nouveaux droits au travail tels que l'interdiction de licenciement et les journées d'absence rémunérées.

"Dénoncer des réalités insupportables"

De nombreuses luttes seront représentées lors de cette marche féministe. Effectivement, précise #NousToutes, la tête de cortège sera composée d'associations queer, handi et racisées "au vu des attaques racistes et transphobes véhémentes observées". Des animations musicales seront également proposées par des artistes engagées, comme Suzane, Emma Peters ou encore Sindy.

Un kit de manifestation est disponible en ligne pour celles et ceux qui vivraient leur première manif. Un cortège en mixité choisie sera également organisé ce 19 novembre à destination des personnes "souhaitant manifester sans hommes cisgenre". On peut s'y inscrire sur cette page. Au sein des manifestations progressera un cortège calme, encadré par des volontaires, où il sera demandé de porter un masque.

Seront mis à disposition dans le cortège en question des bouteilles d'eau, des boules Quiès et "des petits trucs à manger", précise le site. Des pancartes peuvent d'emblée être téléchargées sur le site du mouvement. Parmi les slogans à imprimer ? "Le consentement, ça s'apprend", "0,6 des violeurs sont condamnés", "Pour que nos vies ne soient pas classées sans suite". Un hashtag fort également : #RasLeViol.

"Nous serons dans la rue pour dénoncer des réalités insupportables. Quand 225 000 femmes sont victimes de la violence de leur conjoint chaque année, quand un tiers des femmes sont victimes de harcèlement sexuel au travail, quand 80 % des femmes handicapées sont victimes de violences, quand 85 % des personnes trans ont déjà subi un acte transphobe, quand 69 % des femmes racisées sont victimes de propos discriminants au travail, quand les femmes grosses ont 4 fois plus de risque d'être discriminées au travail", fustige #NousToutes.