






"Mais quelle beauté !"
Saluée par la critique et le public aussi bien sur la scène musicale qu'au gré des plateaux de tournage, la comédienne et chanteuse Camélia Jordana s'est illustrée sous un nouveau jour, celui d'égérie fashion, dans le cadre d'un défilé pour le moins stylé.
Camélia Jordana est effectivement arrivée au défilé Isabel Marant dans le cadre de la collection automne-hiver 2025-2026, mais pas n'importe comment s'il vous plaît.
Non, en arborant la tenue la plus prisée des stars ces derniers mois, oripeaux qui ne datent pourtant pas d'hier mais vivent un regain de hype particulièrement intense. Du côté des stars de la musique (Charli XCX, Miley Cyrus) et du cinéma (Marion Cotillard, Lily Rose Depp). Cette tenue, c'est naturellement la naked dress. Une robe connue pour dévoiler en transparences sous-vêtements, fesses ou poitrine.
Et les retours sont passionnés...
"Mais quelle beauté", "Méconnaissable", "Magnifique", "Qu'elle est belle cette nana", se réjouissent face à ces images de défilé - à retrouver ci contre les admirateurs et admiratrices de l'artiste.
"La plus belle !!!", s'exclame même l'influenceuse lifestyle et féministe Louise Aubery, abondamment suivie sur Instagram. Sexy, sulfureuse, stylée, la naked dress dévoile encore sa faculté à exacerber le charisme de celle qui la porte sur ses épaules...
Car ce n'est pas la première fois qu'elle fait tourner les têtes.
Dernièrement revêtue par Charli XCX, Zoe Kravitz, Kendall et Kylie Jenner, mais aussi par Olivia Wilde et Rosalia, la naked dress a fait hier le bonheur d'icônes comme Paris Hilton, Julia Fox, Miley Cyrus, Megan Fox, Lizzo, Florence Pugh...
Come back magistral pour cette création provocatrice qui nous renvoie 30 ans en arrière, à l'apparition de Kate Moss à la Elite Model Agency Look of the Year party de 1993, dévoilant ses dessous avec une audace visionnaire. Cependant, si l'on date son succès sur les podiums à cette date, ce que l'on appelait à l'époque la "illusion dress" serait carrément née au tout début du XXe siècle.
Des Grammys (on vous en parle ici) à la soirée Vanity Fair lors de la 97ème cérémonie des Oscars à Hollywood, toutes les stars se sont dévoilées en ce début d'année avec sur leurs épaules cette "robe dénudée" qui affiche en transparence sous-vêtements et formes.
Quitte à choquer.
Choquer, oui.
Comme la reine des Brit Awards, Charli XCX toujours, ayant agacé quelques machos en s'affichant fièrement en robe transparente devant les photographes de Variety (on vous le détaille dans cet article), ou Florence Pugh, qui suite aux réactions virulentes suscitées par la transparence de sa tenue lors d'un défilé Prada en avait profité pour dénoncer l'hyper sexualisation des seins par les hommes.
Charli, elle, a clamé haut et fort son soutien au mouvement "no bra" sur la scène des Brit Awards, Grammys britanniques dont elle est repartie triomphante avec 5 statuettes dont celui du meilleur album. Le no bra, c'est cet appel à l'abandon du soutien gorge, perçu comme une forme d'emprise patriarcale. Une libération prônée sur les réseaux sociaux.
Hélas, cette liberté se confronte volontiers à une forme de beauferie décomplexée. Lors du dîner des révélations des César, à l’Élysée Montmartre, Marion Cotillard a pu en faire les frais.
Dévoilant ses sous-vêtements sous sa robe, la star Oscarisée avait réveillé les sexistes : "Elle est super bien gaulée", "Porte juste un soutif et une culotte c'est mieux", "C'est la mode de montrer ses sous vêtements", "Elle est vulgaire", "Plus tu as d'argent moins tu as de tissu sur le dos ?", "Pourquoi ces femmes ont-elles besoin de montrer leurs corps dénudés ?!", pouvait-on lire. Une bien triste vision de cette fulgurance fashion.
On a dédié à la naked dress cette analyse détaillée :
"De Jane Birkin à Rose McGowan, aucune icône n'a pu échapper à cette robe toujours aussi polémique malgré l'évolution des mentalités - car elle fait toujours sortir les sexistes des bois - que résolument inspirante pour celles qui revendiquent des valeurs féministes. La naked dress dévoile, mais ne dévoile pas tout. Elle représente alors ce qu'un vêtement peut conserver, ou perdre, en mystère"