





Le défilé du Festival de Cannes se poursuit. Le 19 mai, Lena Mahfouf a fait son apparition sur la Croisette et, comme souvent, l'influenceuse suscite grand bruit. Comme nous vous en parlions dans cet article, celle qui se fait appeler Lena Situations avait déjà répondu aux critiques misogynes sur son fameux body rouge. Plus récemment, en mars dernier, lors des cérémonies des Césars et des Oscars, elle avait également essuyer de nombreux commentaires négatifs au sujet de ses tenues. Nous vous en parlions ici.
Mais si l'on sait une chose de Lena Mahfouf, c'est aussi qu'elle excelle dans les pieds de nez, et quand ce n'est pas aux misogynes, c'est peut-être aux racistes qu'elle s'adresse. C'est la question que pose la tenue qu'elle a choisi de porter pour la soirée organisée par la maison de joaillerie Chopard, le 19 mai. Une grande robe large couloir ivoire, assortie à un foulard noué dans ses cheveux lui recouvrant la moitié du crane.
Sur les réseaux sociaux, les internautes sont nombreux à trouver que la tenue de l'influenceuse -dont les deux parents sont Algériens rappelons-le- ressemble à l'abaya, ce vêtement traditionnellement porté par les femmes bédouines ainsi que les femmes musulmanes. Quant à son foulard, ils sont aussi nombreux à y voir celui que porte les femmes musulmanes. Mais si les abonnés sont nombreux à voir la même chose, ils n'en tirent pas tous la même conclusion.
Si certains y voient un "pyjama" ou une "tenue pour la maison" et affirment qu'ils "détestent", d'autres n'hésitent pas à laisser des commentaires racistes sous les images de l'influenceuse tels que : "Il ne lui manquait plus que le voile…. Dramatique", "Prête pour rentrer au bled" ou encore "Carrément ? Chez Chopard en abaya ? Et la prochaine fois ce sera quoi ? Une burka ?".
Pour d'autres au contraire, la tenue de Lena est source de joie, plus encore de "fierté". "Quelle fierté de voir une femme aussi influente porter l’abaya et le foulard avec autant d’élégance", peut-on lire en commentaire. Et de noter que ce choix est d'autant plus vecteur d'un message d'inclusion qu'il fait justement débat en France. "Sublime ! Retenons quand même que si elle avait voulu étudier dans cette tenue elle aurait été recalée à l’entrée", remarque une abonnée.
En effet, pour rappel, le port de l'abaya a été interdit par Gabriel Attal, alors ministre de l’éducation nationale, avec application dés la rentrée scolaire de 2023. Ce vêtement est donc considéré comme une "manifestation ostensible d’une appartenance religieuse, interdite par la loi du 15 mars 2004." Une décision qui n'a fait que favoriser le contrôle coercitif et sexistes des tenues des jeunes filles étudiantes et autant de situations où certaines robes longues étaient considérées comme des abayas sans que ce soit l'intention de celles qui les portaient.
À ce jour, Lena Mahfouf n'a pas explicité l'intention de sa tenue. Mais ce qui est sûr, c'est qu'elle a su encore une fois suscité le débat et peut-être faire bouger les lignes.