Le sommet de l'ONU sur le développement durable se tiendra à Rio de mercredi à vendredi. Ce lundi, des milliers de femmes sont descendues dans les rues de la ville pour dénoncer la ligne politique défendue au cours de cette conférence, qui prône « l’économie verte et équitable ». Selon les militants du Sommet des Peuples, organisé par la société civile en marge de la conférence de l’ONU, ce terme est « trompeur » et ne fait que dissimuler un autre aspect du capitalisme, qualifié de « vert », mais tout aussi nocif pour l’environnement.
Au cri de slogans tels que « les peuples sont contre la marchandisation de la nature », les militantes, soutenues par des hommes, dénonçaient pêle-mêle l’épuisement des ressources naturelles, les violences sexistes, la pénalisation de l’avortement ou encore le manque d’autonomie économique des femmes. A ces revendications s’ajoutaient celles, plus spécifiques, des femmes indiennes qui souffrent d’être « femmes, indigènes et pauvres », comme le confie à l’AFP Luiza Canuto, une Indienne du nord-est du Brésil.
En parallèle de cette marche, des centaines d’écologistes manifestaient devant le siège de l’entreprise pétrolière Petrobras et de celui de la Banque nationale de développement pour dénoncer la « marche arrière » du gouvernement de Dilma Rousseff en matière de protection de l’environnement, depuis l’adoption en mai par le Parlement d’une loi assouplissant la protection des forêts.
Les forêts, l’eau, l’énergie ou encore la sécurité alimentaire figurent au programme des thèmes qui seront abordés lors du sommet.
Viviane Clermont
Source : AFP
Crédit photo : AFP/Les envoyées spéciales de l'ONU pour le changement climatique Deborah Seward, Gro Harlem Brundtland et la sous-secrétaire générale d'ONU Femmes Michelle Bachelet le 18 juin 2012 à Rio