





Où sont les femmes ?
C'est une déclaration qui fait intensément réagir sur les réseaux sociaux et au sein de la scène sportive ces dernières heures. Alors que la compétition internationale de Roland Garros vient captiver comme chaque année des millions de téléspectateurs et d'aficionados du tennis, certains mots font l'effet d'un revers fracassant. Et dévoilent les coulisses - sexistes - du spectacle.
A savoir ? Le coup de gueule de la joueuse tunisienne Ons Jabeur.
La sportive émérite a marqué un grand coup en fustigeant lors d'une conférence très relayée ce qu'elle constate non sans amertume au fil des années : l’absence des femmes en night sessions, cette facette nocturne du tournoi. Ce que dénonce ici la joueuse, c'est une invisibilisation des femmes...
Ouvrir la voix, entre deux coups de raquette.
La joueuse tunisienne Ons Jabeur en s'exprimant sur l’absence des femmes en night sessions, sessions de nuit valorisant les joueurs masculins car ceux ci seraient jugés "plus fédérateurs", cherche, tel que le relate le compte féministe L'effrontée sur Instagram, a mettre en lumière une évidence trop méconnue de l'audience qui dès ce mois ci se retrouve scotchée à son téléviseur : le manque de valorisation du tennis féminin.
Et ses mots sont acérés : "C'est une honte !"
"Si ceux qui décidaient de cela avaient des filles ils feraient clairement des choix différents, c'est une honte venant de la fédération, ça reste un monde d'hommes, il y a tant de grandes joueuses qui méritent d'être là", Difficile de faire plus clair que ce discours très critique qui révèle les dessous loin d'être si égalitaires de l'un des plus grands tournois au monde.
La tenniswoman aux redoutables gestes techniques abonde face aux caméras lors de cette conférence courageuse : "Quand je dis : grandes joueuses, j'ai en tête Naomi Osaka notamment, il y en a tant qui mériteraient de jouer lors des sessions de nuits... Pourquoi la télévision a-t-elle signé un tel contrat ? Ca donnerait des matchs incroyables".
"Quand on dit que les night sessions n'intéresseraient guère les spectateurs avec des joueuses féminines... Moi je suis une partie de l'audience, et ca m'intéresse !"