Simone Biles a longtemps fait face au body shaming.
De par sa taille, son poids, son apparence. Avec une bonne grosse dose, toujours, de misogynoir : vous savez, dans le langage du féminisme intersectionnel, cette double peine qui associe sexisme et racisme.
Ce que subissent toutes les femmes noires en somme. En France, des icônes comme Aya Nakamura et Yseult, chanteuses célébrées à travers le monde, n'ont jamais hésité à dénoncer cette réalité doublement discriminante.
C'est pour cela que l'athlète prestigieuse redouble de prestance lors des compétitions sportives, mais également... Sur les réseaux sociaux. Ou l'air de rien, elle dévoile un autre visage : glamour, sans filtre, décomplexé... mais tout aussi politique en vérité. Ces clichés tout récents où elle apparait de dos, en bikini, le démontrent une nouvelle fois !
"Trop sexy", "Si inspirante", "Quelle sensualité", "Reine !"
Les compliments redoublent sous les photos ci contre. Simone Biles donne le la au glamour dans ce bikini-string qui vient illustrer sa trêve estivale. La femme engagée, notamment contre les violences sexuelles, dont elle fut elle même victime, et en faveur de la visibilité des sportives noires, partage à ses millions de followers ces brèves d'intimité indiscrètes...
Et cela n'a rien d'anodin, en fait. On vous raconte pourquoi.
En vérité, Simone Biles assume comme jamais sa silhouette, sur ces clichés qui sont pour elle synonyme de confiance en soi, de self love et de respect de soi. Crucial pour celle qui fut victime de violences, en ligne et ailleurs, des années durant. A travers son corps, dont elle revendique les formes, elle exprime une estime renouvelée en l'autre et en soi.
Un message très body positive, en fait, qui vient contrer une vague de body shaming. Dans les commentaires d'ailleurs, émaillant les réseaux sociaux, on la compare volontiers à des role models comme Serena Williams. Sportive brillante qui, à l'unisson, n'hésite jamais à se dévoiler en bikini ou en lingerie sur ses réseaux sociaux, ou dans les pages des magazines fashion dont elle fait la Une, fière et libre.
Une icône qui sans cesse se renouvelle.
La misogynoir, elle, perdure. Envers Simone Biles, Serena Williams, ou encore Aya Nakamura... Des insultes qui visent en grande partie leur physique et leur sexualité.
Aya Nakamura l'énonce sans détour sur ses réseaux sociaux, dans une publication datant de 2024 : "en tant que femme noire, j'ai pris pour toutes les autres !", fustigeant le fait de "salir le nom d'une femme noire, diffamer, écraser, insulter, invisibiliser..." et déplorant : "Je suis une renoi, je sais qu'il y a beaucoup de discrimination envers nous, mais avant d'être chanteuse je n'ai jamais eu de remarque sur mon physique. Jamais ! Ce n'est que quand j'ai commencé à être connue que j'ai eu des remarques"