La chanteuse Pauline Chagne organise un "Noël menstruel" (et c'est une super idée)

Publié le Mardi 07 Décembre 2021
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
La chanteuse Pauline Chagne
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Un Noël menstruel. C'est cette curieuse (et nécessaire) initiative que propose la chanteuse et militante Pauline Chagne. Un événement joyeux, solidaire et sororal.
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Collecter des protections hygiéniques et récolter des fonds dont les bénéfices seront reversés à l'association Règles Elementaires. C'est là le but d'une initiative réjouissante : le Noël Menstruel. Un projet porté par la chanteuse et militante féministe Pauline Chagne, qui se tiendra le 13 décembre prochain, dès 19h, sur la Péniche Marcounet, au Quai de l'Hôtel de Ville à Paris.

Sur scène, l'artiste interprétera plusieurs de ses morceaux, afin de soutenir la première association de lutte contre la précarité menstruelle. De quoi redonner aux fêtes une valeur intensément sororale et solidaire.

Le thème des menstruations n'est pas inconnu à Pauline Chagne, qui l'aborde notamment dans son single Orange sanguine, extrait de son EP Nuit Pauline. "Je suis une artiste engagée pour les droits des femmes à plusieurs niveaux. Mon premier single Orange sanguine parle des menstruations : un sujet qui me semble toujours tabou, une malédiction pour certaines femmes. J'y parle des émotions et des sensations physiques, autant que de la question politique de la précarité menstruelle ou encore religieuse avec la diabolisation des règles et de la femme à travers l'histoire", développe la chanteuse.

Une cause majeure en chansons

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"Ce single est une fête disco et colorée, une célébration de la féminité", détaille encore Pauline Chagne à propos de Orange sanguine. L'artiste envisage ce Noël Menstruel comme un événement solidaire et festif. En plus de ses performances, il sera même possible de participer à un karaoké. De quoi se réchauffer.

Rappelons qu'en France, plus d'1,7 million de femmes sont concernées par la précarité menstruelle, selon l'Ifop. L'association Règles Elémentaires estime que ce chiffre serait carrément passé à deux millions l'an dernier. C'est pour cela que l'association exige une accessibilité accrue des protections réutilisables, serviettes hygiéniques et tampons, notamment dans les établissements scolaires, centres d'hébergement, centres sociaux, prisons, centres d'accueil pour demandeur·ses d'asile, clubs sportifs, foyers de la protection de l'enfance... Une cause majeure donc.