The Artist, le rêve américain ou le sacre du cinéma français

Depuis les années 2000, d'autres films ont connu du succès,"Les choristes" notamment puis d'autres comme "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain". Avec ce renouveau, le cinéma français a encore des beaux jours devant lui.

The Artist a obtenu l'oscar du meilleur film, exploit inédit pour un film français, celui du meilleur acteur pour Jean Dujardin, premier français à recevoir cette distinction puis l'oscar pour la réalisation, la musique et les costumes.

Le film raconte une histoire toute simple, une histoire touchante, celle d'un acteur du cinéma muet, Georges Valentin, qui va sombrer dans l'oubli avec l'arrivée du parlant tandis que sa petite amie, Peppie Miller, va connaître la gloire alors qu'elle n'est qu'une simple figurante. Le personnage joué par Jean Dujardin nous renvoie à une autre star du cinéma muet américain : Rudolph Valentino. Le virage entre le "muet" et le "parlant" était difficile à prendre.

Raconter une histoire en muet et en noir et blanc, à notre époque, dans notre monde de "dingues" est un sacré coup de génie. Aller voir "the Artist", c'est s'attarder avec tendresse sur une époque révolue, l'histoire du cinéma muet et voir aussi ce duo éblouissant de claquettes en référence à celui de Fred Astaire et Ginger Rogers. Ne pas oublier la vedette animale : le chien.

Paradoxalement, ce film n'a eu qu'un succès limité auprès du public français. Jusqu'à présent, il ne totalise que 2 millions d'entrées contre les 19 millions des "Intouchables". Mais gageons qu'avec cette consécration américaine, le public français va reprendre le chemin des salles pour saluer "The Artist" comme il convient.

Crédit : AFP