Tuerie de Toulouse : le suspect promet de se rendre cet après-midi

Une équipe du RAID a donné l’assaut cette nuit à 3 heures du matin devant un appartement d’un quartier résidentiel de Toulouse, à trois kilomètres de l’école Ozar-Hatorah, où a eu lieu le quadruple meurtre lundi. Le suspect visé, Mohammed Merah, âgé de 24 ans, était connu pour avoir fréquenté des groupes islamistes radicaux.

« Il parle beaucoup »
Le premier assaut du RAID, par les balcons de l’immeuble, a été accueilli par des coups de feu tirés depuis l’appartement du suspect, blessant un policier au genou. Vers 5h40 du matin, la négociation a finalement pu s’engager entre un fonctionnaire de police et le coupable présumé, qui a accepté de jeter un colt 45 par la fenêtre, d’après les déclarations de Claude Guéant à la presse ce matin. Néanmoins le suspect possède encore une collection d’armes imposante, a précisé le ministre de l’Intérieur. « [le présumé coupable] souhaite parler, il parle beaucoup, il raconte son itinéraire criminel, clame ses convictions de moudjahidine, se réclame d’Al-Qaida, et dénonce la mort d’enfants palestiniens. »

Reddition promise
Le ministre souligne surtout que le présumé coupable a affirmé qu’il « se rendrait dans l’après-midi ». En attendant la phase de négociation se poursuit, et l’immeuble n’a pas encore été évacué. D’après Claude Guéant, les autorités ont à présent la certitude que « l’homme cerné par la police est l’auteur des tueries à Montauban et Toulouse ». Identifié lundi après-midi grâce à l’adresse IP de l’ordinateur qui a servi a passer une annonce pour acheter un scooter avant la tuerie de Montauban, le jeune homme de 24 ans était connu des services de police « pour avoir commis des infractions sur le territoire national », et comme un salafiste convaincu ayant fait « des séjours en Afghanistan et au Pakistan ».
Le suspect aurait confié au policier du RAID qu’il s’en était pris aux enfants de l’école juive pour venger la mort d’enfants palestiniens. Il a été « moins prolixe sur la mort des militaires », rapporte Claude Guéant, mais a précisé que le fait que certains d’entre eux soient de confession musulmane, ou aient l’air d’appartenir à la communauté musulmane, n’avait rien à voir avec son choix de victimes, l’homme a dit vouloir s’en prendre « à l’armée française ».

Crédit photo : AFP

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