Les César, c’est le festival des bides et des regards en direction des chaussures. Entre révélations intimes et sketchs nazes, la cérémonie regorge chaque année de moments gênants, autrement plus savoureux, avouez, que les saillies calibrées d’Ellen DeGeneres ou de Seth MacFarlane aux Oscars. Quelle pire blague que le célèbre « 6 fois 7, ça fait Karembeu » de Jamel Debbouze face à Adriana Karembeu ? Quant à la palme de la confidence embarrassante, elle va à Sara Forestier, César de la meilleure actrice pour Le Nom des gens : « Dans le film, je jouais une pute politique alors qu'à l'époque du tournage, je ne connaissais rien à la politique et j'étais vierge! » Too Much Information, comme disent les djeun’s.
3. L’ambiance collégiale
C’est pas demain la veille qu’on verra les plus grands acteurs français faire un selfie ensemble comme aux Oscars l’an dernier. Aux César, on n’est pas là pour faire semblant de s’aimer, comme en témoigne la tirade de Romy Schneider en 1980 au sujet de Miou-Miou, qui n’avait pas daigné venir chercher son prix. Ou la grande classe de Mathilde Seigner, qui, mécontente que son « poto » Joey Starr n’ait pas reçu le César du meilleur acteur dans un second rôle, l’a fait savoir en 2012 devant Michel Blanc.
4. Des seins en veux-tu en voilà
Quand Laetitia Casta ne se promène pas quasi nue sur la scène des César, c’est Julie Ferrier qui arbore un décolleté TRÈS plongeant pour un sketch. De leur côté, les Américains s’émeuvent quand Seth MacFarlane évoque les seins nus des actrices au cinéma. Un fossé culturel illustré par la réaction très anglo-saxonne d'Emma Thompson l’an dernier : l’actrice anglaise n’a pas pu s’empêcher de venir sur scène remonter la bretelle de Julie Ferrier, justement. Pour rappel, le dernier scandale « boobsien » aux Oscars concernait… les tétons un peu trop « apparents » d’Anne Hathaway SOUS sa robe.