Facebook : nouvelle plaque tournante du trafic d'organes ?

Publié le Mardi 11 Mars 2014
Facebook : nouvelle plaque tournante du trafic d'organes ?
Facebook : nouvelle plaque tournante du trafic d'organes ?
D’après une enquête menée par un journaliste du « Sunday Post », un grand nombre de gens se tournent vers Facebook pour mettre en vente leurs organes sur le réseau social. Un marché noir en ligne insoupçonné et florissant.
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Un journaliste du Sunday Post a récemment mis au jour le trafic d’organes organisé sur le réseau social le plus populaire du monde. Il s’est fait passer pour le frère d’une femme en attente de greffe hépatique et a posté une annonce sur Facebook en quête d’un donneur. En moins d’une semaine, il a reçu pas moins de onze réponses, dont des messages venant d’internautes habitant l’Inde ou le Mexique. L’un deux proposait son rein en échange de la somme de 30 000 livres (environ 36 000 euros), un autre, âgé de 22 ans, marié et avec un enfant, espérait pouvoir retourner vivre dans sa Hongrie natale avec la somme versée.

Dans la plupart des pays, les organes qui servent aux greffes médicales proviennent de dons de patients décédés ou de parents compatibles avec le receveur. Malheureusement, il n’y a pas assez de donneurs pour le nombre de patients en attente de greffe dans le monde et des milliers de gens meurent faute d’avoir été transplantés à temps. Cette pénurie explique l’augmentation du commerce illégal d’organes.

Facebook a lancé une opération pour encourager les dons d'organes en 2012

D’après un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) datant de 2012, plus d’un organe humain est acheté de manière illégale chaque jour, en majorité des reins. Selon le magazine américain Psychology Today, les organes proviennent soit de villageois qui vivent dans la misère et ont désespérément besoin d’argent, de directeurs de pompes funèbres qui passent des marchés avec des trafiquants ou, dans le pire des cas, de victimes du trafic d’êtres humains, enlevées ou prostituées de force.

Le don d’organes est étroitement surveillé et la vente ou l’achat d’organes sont interdits dans de nombreux pays. Paradoxalement Facebook a lancé en 2012, en collaboration avec Donate Life America, une campagne afin d’encourager ses utilisateurs à devenir donneurs. Après la première journée de lancement, environ 6 000 membres s’étaient enregistrés comme donneurs d’organes en utilisant cet outil. Contacté par le Sunday Post, Facebook n’a pas répondu aux allégations au sujet du trafic qui s'organise sur sa plateforme.

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