Smartphones et vie privée : les ados se protègent plus que les adultes
Voilà un domaine où les adultes pourraient prendre exemple sur les adolescents. Car une étude de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) vient de démontrer que les jeunes faisaient plus attention que les adultes au stockage de leurs données personnelles sur smartphone (iPhone, BlackBerry etc.). En effet, selon cette enquête réalisée en novembre sur Internet auprès de plus de 2000 personnes, 82% des 15-17 ans estiment « gênant d’enregistrer ses codes secrets » sur smartphone (contre 76% des adultes en moyenne) et 37% utilisent un code de verrouillage spécifique (contre 31% en moyenne). En revanche, sur la totalité des personnes interrogées, « 65% pensent que les données contenues dans leur téléphone ne sont pas bien protégées, mais 30% déclarent pourtant n'avoir aucun code de protection actif » sur leur téléphone multitâche. Un constat légèrement surprenant quand on sait que 86% des sondés stockent dans leurs appareils des données multimédia (photos, vidéos, notes) et que 40 % stockent des données plus secrètes, telles que des codes ou des coordonnées bancaires.
L’étude de la Cnil, qui pense que le smartphone sera « un enjeu majeur » en 2012, révèle aussi que « chaque tranche d’âge a son activité de prédilection ». Ainsi pour 30% des 15-17 ans c’est « la connexion avec leur réseau loisir », pour 30% des 25-49 ans c’est le « multitâche » et pour 35 % des 50 ans et plus c’est la « communication ».
Afin d’éviter un maximum de désagréments aux utilisateurs de ces smartphones, la Cnil a donc souhaité faire quelques recommandations. Elle préconise donc de ne pas enregistrer d’informations confidentielles en raison des risques de vol, de piratage ou encore d’usurpation d’identité. Elle conseille également de changer le code PIN par défaut et donc de le remplacer par un code « compliqué ». La Commission propose aussi d’activer sur le téléphone un délai de verrouillage automatique et d’installer un antivirus. À l’inverse, elle suggère de désactiver le GPS ou le Wifi lorsque qu'aucune application de géolocalisation n'est en cours.
À noter qu’aujourd’hui en France, on dénombre environ 17 millions d’utilisateurs de ces smartphones.
Alexandre Roux
(Source : libération.fr)
Crédit- photo : iStockphoto
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