Michel Houellebecq : femme, enfant... une vie privée classée secret défense
"J'ai banni tous ceux qui se sont intéressée de près à ma vie privée", avait déclaré Michel Houellebecq, très avare de propos concernant sa vie personnelle.
Ce soir, Arte diffuse pour la première fois un docu-fiction dans lequel l'auteur joue son propre rôle. En 2011, la rumeur avait couru que l'auteur, de La CArte et le territoire, alors introuvable durant une semaine, avait disparu. Guillaume Nicloux a dès lors imaginé l'incroyable récit de L'Enlèvement de Michel Houellebecq, et l'écrivain accepté d'y jouer son propre rôle.
Pourtant, n'en déplaise aux fans et autres curieux, on n'apprendra rien de nouveau sur l'artiste secret. Alors qu'une biographie lui avait été consacrée en 2005 par Denis Demonpion (que Houellebecq avait voulu cosigner, ce que l'auteur avait finalement refusé), tout juste sait-on que Houellebecq s'appelle Michel parce que ses parents avaient visité peu avant sa naissance le Mont Saint-Michel. Sa mère, médecin à la Réunion, l'a très jeune confié à sa grand-mère Henriette, dont il prit le nom de jeune fille lorsqu'il fut pour la première fois publié à l'âge de 36 ans.
>> Michel Houellebecq, prix Goncourt 2010 avec La CArte et le territoire <<
Avant cela, et aussi improbable que cela puisse paraître, l'écrivain français le plus traduit dans le monde était informaticien et revêtait chaque matin sa célèbre parka trois quart pour rejoindre de grisâtres bureaux.
Entre-temps, l'homme s'est marié et a eu un fils prénommé Etienne, dont on ne sait rien, pas plus que les rapports que l'auteur entretient avec sa progéniture. A l'issue de son divorce de ce premier mariage, Houellebecq fit une dépression nerveuse.
Aujourd'hui, Houellebecq continue de fasciner autant que d'irriter, baladant cette morgue et ce cynisme qui firent le succès de ses romans comme de ses poèmes.
En attendant la publication d'un nouveau roman, ses fans se consoleront avec le film de Nicloux, puis Near Death Experience de Kervern et Delépine en salles le 10 septembre et l’essai que lui consacre Bernard Maris, Houellebecq économiste, publié chez Flammarion, son ancien éditeur. L'hiver sera houellecquien ou ne sera pas.
