RMC : quand l'After Foot promeut les violences conjugales sur Facebook

Publié le Vendredi 14 Février 2014
RMC : quand l'After Foot promeut les violences conjugales sur Facebook
RMC : quand l'After Foot promeut les violences conjugales sur Facebook
L'équipe de l'Aster Foot de RMC a violemment dérapé, vendredi 14 février, sur la page Facebook de l'émission. Un dessin faisant l'apologie des violences conjugales a été postée sur le réseau social en début d'après-midi.
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Une mini BD, postée sur le Facebook officiel de l'After Foot de RMC, mettant en scène un homme battant sa compagne au motif que celle-ci associe février à la Saint-Valentin et non à la Ligue des champions, a suscité l'indignation des internautes. Le dessin, publié par le Community manager à 13h a été supprimé aux alentours de 15h30, glanant quelque 2.000 likes en 2h30.



« Vous êtes nombreux, et à juste titre, à vous être offusqués de la publication sur la page officielle Facebook de l'After Foot d'une image sexiste et violente, qui ne reflète absolument pas l'esprit de l'émission et de ses animateurs », a publié l'équipe du programme animé par Gilbert Brisbois et Daniel Riolo, sur la page Facebook de l'émission. Et de poursuivre : Nous l’avons retirée dès qu’elle a été portée à notre connaissance. « Nous vous présentons nos excuses et vous remercions pour votre fidélité ».




Il n'en demeure pas moins, qu'outre cette insupportable promotion des violences faites aux femmes, la station "info, talk, sport" a déjà été rappelée à l'ordre pour des dérapages misogynes. Charlotte Pudlowski, rappelle deux précédents sur Slate.fr. Le premier date de janvier 2013. RMC avait été mis en demeure par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) pour des propos « injurieux, misogynes et à connotation raciste » tenus sur Nafissatou Diallo, lors de l'émission Les Grandes Gueules. Le second a eu lieu lors de l'émission Moscato Show, en décembre 2011.

La station déjà mise en demeure par le CSA

« Le CSA avait relevé un échange entre les animateurs au sujet «de l’agression sexuelle d’une femme de ménage par certains joueurs de l’équipe nationale de rugby anglaise», échange qui traduisait, selon le Conseil, «une certaine complaisance à l’égard des auteurs présumés du délit, voire incitent les joueurs français à s’en inspirer pour créer un climat de cohésion au sein de l’équipe de France», indique la journaliste.

Pour rappel, plus de 600 000 femmes sont victimes de violences conjugales. Selon le ministère de l'Intérieur, 148 femmes sont mortes, en un an, (année 2012) sous les coups de leur compagnon.