Parler chinois, l'atout professionnel indispensable de demain ?

Publié le Jeudi 22 Août 2013
Parler chinois, l'atout professionnel indispensable de demain ?
Parler chinois, l'atout professionnel indispensable de demain ?
Commerce, luxe, négoce du vin, export, tourisme… On ne compte plus les domaines où parler chinois est devenu un atout à ne pas manquer. Alors que cette langue est aujourd'hui la cinquième apprise par les lycéens français, le chinois pourrait bien devenir un critère de sélection déterminant sur le marché du travail. Voire indispensable dans quelques années ?
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Le classique « tu ne pourras pas trouver de travail sans parler anglais » parental serait-il en passe d’être remplacé par un « si tu ne parles pas chinois, tu n’auras pas de boulot » ? À voir : si l’anglais reste la norme dans le monde dans l’entreprise, le chinois devient un critère de sélection déterminant à l’embauche, car plus rare. En 2012, le chinois est appris par quelque 33 000 lycéens français, ce qui en fait la cinquième langue la plus enseignée. Le chiffre a triplé en moins en dix ans.

Un atout professionnel indéniable

Cécile Bertrand, fondatrice de l’Institut du chinois interrogée par JOL Press, précise qu’en plus d’être « un critère de sélection, parce que l’anglais ne suffit plus », le chinois peut booster un salaire. Dans certaines écoles de commerce, un apprentissage du mandarin est dispensé, voire obligatoire : dans le monde des affaire, le parler (à défaut de l’écrire) devient primordial. D’ailleurs – contrairement à l’anglais – une linguistique parfaite n’est pas nécessairement requise pour que le chinois devienne une plus-value. Cécile Bertrand précise qu’un score de test HSK (le TOEFL chinois) « permet à l’employeur d’avoir une vision objective du niveau » d’un sinophone.

Des avantages économiques, mais pas que

Avec l’apprentissage du chinois vient l’apprentissage d’une culture, ce qui peut s’avérer aussi utile que la connaissance de la langue elle-même. En 2012, lors d’un colloque de l’Association française des professeurs chinois et de l’association France Chine éducation, Yves Corcelle, directeur associé d’une entreprise de conseil RH, pointait du doigt « le sérieux déficit de compréhension de la Chine de la part des entreprises françaises ». Il faut dire que le gap culturel a de quoi dérouter : les manières de penser ou d’agir diffèrent, ce qui peut freiner tout échange professionnel.

Un des autres avantages à tirer de l’apprentissage du mandarin : la calligraphie. L’écriture des sinogrammes est un excellent exercice de mémorisation, et apprend une logique différente : ou comment booster son cerveau, en plus de sa carrière.

Victoria Houssay

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