Nos goûts et dégoûts alimentaires seraient inscrits dans nos gènes

Publié le Jeudi 13 Juin 2013
Nos goûts et dégoûts alimentaires seraient inscrits dans nos gènes
Nos goûts et dégoûts alimentaires seraient inscrits dans nos gènes
Nos penchants pour certaines saveurs ou notre dégoût de certains aliments inscrits dans notre patrimoine génétique ? C'est ce que tend à prouver une étude de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale.
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Des chercheurs français ont établi qu'un gène particulier des aires gustatives du cerveau déterminait nos penchants et nos aversions en matière de nourriture. Des scientifiques de l'Inserm ont abouti à cette conclusion après avoir effectué des tests de goût auprès de poissons zèbres.

Au cours de cette étude, différents goûts ont été associés à la nourriture des poissons cobayes qui n'ont pas apprécié l'amertume et l'acidité. Un rejet qui s'est manifesté par la surexpression du gène egr-1. Ce gène participerait à l'éducation de nos papilles, comme le suggèrent les co-auteurs des travaux Frédéric Rosa et Brigitte Boyer : « Ces résultats montrent qu’une aversion alimentaire déclenche un mécanisme qui contribue à l’éducation du goût. À ce stade, nous ne connaissons pas la fonction du gène egr-1 mais il pourrait par exemple être impliqué dans la mémoire gustative, permettant à l’organisme de s’habituer à l’aliment et de le reconnaître comme comestible ».

Maintenant, reste à savoir si les observations faites sur le poisson zèbre sont applicables à l'homme. Une similitude envisagée par Frédéric Rosa :  « Il se pourrait qu’un mécanisme identique existe chez l’homme car le gène egr-1 est très conservé au cours de l’évolution et existe chez les humains ».

Camille Coutant

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