Allergies au pollen : de nouveaux traitements efficaces ?
En France, 10 à 20% de la population serait allergique aux pollens. Pour ces personnes, le retour du printemps rime avec difficultés respiratoires, éternuements et autres symptômes. Mais cette année, les personnes non-allergiques pourraient également être incommodées. « Il y a une explosion pollinique depuis dimanche », indique Nadine Dupuy, analyste pour le réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) à Bordeaux, dans les colonnes de 20 Minutes.fr. En effet, dans son dernier bulletin, le réseau - qui analyse le contenu de l´air en particules biologiques et son incidence sur le risque allergique pour la population -, conseille aux allergiques d’être extrêmement vigilants, les plantes étant prêtes à polliniser et susceptibles de disperser localement de grandes quantités de pollens.
Une concentration de pollens plus importante qui provoque plus de symptômes
Dans la région de Bordeaux, les platanes, chênes, bouleaux, charmes saules et peupliers diffusent déjà leur pollen, et cette variété des essences augmente considérablement les risques d’allergies, surtout dans les régions ventilées. « La quantité de pollen délivrée par les arbres sera la même mais au lieu d'être délivrée en trois semaines elle le sera en une semaine », a expliqué à l'AFP Michel Thibaudon, directeur du RNSA. Et c’est cette concentration, « plus importante », qui pourrait donc provoquer « plus de symptômes et peut-être chez plus de gens », prévient-il.
De nouveaux plus traitements efficaces ?
Ainsi, bien qu’elles aient théoriquement déjà entamé le traitement prescrit par leur médecin, les personnes allergiques devront rester particulièrement vigilantes jusqu’à la fin du mois d’août. Mais bonne nouvelle, des laboratoires ont mis au point de nouveaux traitements pour les années à venir, et les ont présentés à l’occasion du Congrès francophone d’allergologie qui se tient jusqu’au 19 avril. Il s’agit de comprimés à prendre une fois par jour qui désensibilisent le patient sans piqûre, ni gouttes à mettre sous la langue. Interrogé au micro d’Europe 1, Jean-Paul Dumur, pneumologue est optimiste : « On va devoir sortir dans les deux, trois ans, des traitements contre les acariens, les pollens de bouleaux, les pollens de cyprès. On aura tout cela en comprimé dans les années à venir. »
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