"L'effet de l'affaire d'Outreau a contribué à étouffer la parole des enfants. Et ce alors que les fausses allégations de violences sexuelles sont extrêmement marginales"
Des conséquences dramatiques à en lire le juge Edouard Durand : "Cette affaire est venue renforcer une tendance à la suspicion face à la parole des enfants qui révèlent des violences et qui demandent qu'on les protège"
"Alors qu'on connaît les mécanismes de la stratégie des agresseurs, qu'on sait que la parole des victimes est étouffée, qu'il y a une injonction au silence"
"Aujourd'hui encore il reste des traces très nettes et extrêmement néfastes de cette affaire dans la capacité à repérer les enfants victimes et les protéger"
"Ça a aussi laissé des traces dans le crédit accordé à la parole de celles et ceux qui révèlent des violences et demandent de l'aide. Ce traumatisme a un effet de silenciation", développe le juge pour enfants auprès de "Libération".