Pourquoi Emily Ratajkowski subit le complexe de la "mauvaise féministe"

Plus largement, EmRata évoque tout un pan du pop féminisme : la mise en avant d'icônes qui se jouent de leur sexualité comme d'un pouvoir, manière de réagir à la domination masculine en faisant de son corps un instrument du combat pour l'égalité.

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Et si le cas d'Emily Ratajkowski en disait long sur les complexes qu'éprouvent bien des femmes ? La notion de "mauvaise féministe", auquel on la renvoie pleinement, le suggère volontiers...

Dès 2016, The Independent montait au créneau : "Kim Kardashian et Emily Ratajkowski ne sont pas des féministes".

Depuis, des blogs américains comme Unherd ont volontiers fustigé son "féminisme vide", considéré comme trop consensuel envers les hommes.

Son cas en dit long sur un complexe bien particulier : celui de la "mauvaise féministe".

Une idée déconstruire par l'autrice Roxane Gay dans son génial "Bad Feminist". Gay écoute du rap, regarde de la télé réalité, fabriques à sexisme, mais ca ne la rend pas moins féministe.

"Comme la plupart des gens, je suis pleine de contradictions, mais je ne veux pas non plus être traitée comme de la merde pour le simple fait d'être une femme", écrit-elle.

Emily Ratajkowski a lancé ce mois ci un nouveau podcast, "High Low with EmRata", et cite justement Roxane Gay. Elle met le terme de "féminisme" bien en avant.

Vibe que l'on retrouve avec son livre paru cette année, "My Body" il semblerait que l'autrice désire se réapproprier ce corps si souvent réduit aux simples fantasmes de ces messieurs.

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