Kendji Girac est très fier de la communauté gitane

Publié le Jeudi 12 Février 2015
Thomas  Belleaud
Par Thomas Belleaud journaliste
Kendji Girac est très fier de la communauté gitane
Kendji Girac est très fier de la communauté gitane
Depuis sa victoire lors de la troisième saison de « The Voice », Kendji Girac enchaîne les succès. Fier de ses racines, le chanteur d'origine gitane catalane s'est confié sur son bonheur de pouvoir représenter les valeurs de sa communauté.
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Une victoire remarquée dans « The Voice : la plus belle voix », un album vendu à plus de 700 000 exemplaires, un disque de diamant, des concerts pleins à craquer... Kendji Girac fait incontestablement partie des révélations musicales de ces derniers mois. Devant ses multiples succès, le chanteur en oublierait presque d'avoir été snobé par les Victoires de la musique.

Mais qu'importe pour ce natif de Dordogne, qui a passé sa jeunesse à sillonner les routes. Car pour lui, le plus important reste justement d'avoir l'opportunité de représenter la culture gitane, celle dans laquelle il puise son inspiration et qui rend son travail unique. Dans une interview au quotidien Ouest-France, Kendji s'est confié sur son enfance et sa vie de gitan. « Mon enfance, c'est la bohème. J'ai voyagé très jeune », explique l'artiste de 18 ans. « Chaque mois de février, on partait sillonner les routes de France. L'aventure, c'est ce que l'on aime. En groupe et en caravane. En hiver, on se pose. Cela fait partie de la culture gitane ».

Une culture qui a joué une influence déterminante sur sa façon d'appréhender la musique et de construire son univers. « Je regardais mon père, mes oncles. Chez nous, la fête, la guitare, les chants font partie du quotidien. C'est naturel », se souvient le chanteur. Dans son premier album, Kendji a voulu proposer « des chansons qui parlent de moi, de ma famille » avec toujours en ligne de mire un objectif qu'il ne cache pas : représenter fièrement les valeurs de la communauté gitane, trop souvent décriée selon lui. « Nous les gitans, on est parfois jugés pour rien, on prend pour d'autres, comme si on était tous des voleurs. Alors voir des gens, aujourd'hui, nous aimer, nous accepter, comme Gignac dans son sport et moi dans la musique, c'est ma plus grosse fierté », conclut l'interprète d'Andalouse.