Musique : Beethoven prend un coup de jeune avec Riccardo Chailly

Publié le Mercredi 19 Octobre 2011
Musique : Beethoven prend un coup de jeune avec Riccardo Chailly
Musique : Beethoven prend un coup de jeune avec Riccardo Chailly
Dans cette photo : Christophe Willem
La musique classique est un monde un peu à part dans lequel il faut compter sur le chef d’orchestre Riccardo Chailly, aujourd’hui considéré comme un très grand musicien. Ce dernier a décidé de s’attaquer à l’intégrale symphonique de Beethoven. Une œuvre importante à laquelle il va donner sa petite touche.
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Depuis maintenant six ans, Riccardo Chailly dirige de sa baguette l’orchestre du Gewandhaus de Leipzig. C’est à l’occasion de l’enregistrement de l’intégralité des symphonies de Beethoven (fin octobre) que Chailly a donné plusieurs interviews, donc une au magazine L’Express. L’occasion pour cet homme de revenir sur sa carrière et bien évidemment sur la musique qu’il aime tant.

S’il n’est jamais simple de s’attaquer à des monuments de la musique comme Beethoven, Chailly se dit particulièrement serein et content de pouvoir donner sa vie de cette œuvre majeure :

« Beaucoup. Je plaide pour une approche totalement rénovée afin de retrouver l'essentiel: la prise de risque. La musique de Beethoven est tout sauf confortable. Chaque page de ses symphonies réclame d'énormes efforts de la part des musiciens. Le niveau de jeu, en termes de virtuosité, et l'implication qu'elles demandent sont très élevés. Si l'on suit les indications de tempo du compositeur, ce qui n'est jamais vraiment fait, cette musique est effectivement très risquée à jouer. »

Ce sont donc de très légères modifications que propose Chailly et son orchestre, une façon pas commune de s’y prendre et de vivre la musique de Beethoven :

« Prenons, par exemple, le premier mouvement de la 5e, écrit sans aucun rallentando. Aucun. Généralement, on entend: "Ta ta taaa taaaaaa". Or il faut faire: "Ta ta ta ta", tout simplement, si l'on veut être fidèle au compositeur. Cela peut sembler facile à obtenir, mais ne l'est pas du tout, puisqu'il n'existe pas un seul orchestre au monde qui la joue ainsi. A qui la faute? A deux siècles de mauvaises habitudes. Cela n'a rien de rationnel, mais les orchestres ralentissent tous, systématiquement, aux mêmes endroits. En dirigeant cette symphonie, j'avais l'impression de déplacer une montagne à bout de bras. »

Pour lire le reste de l’interview, c’est par ici.

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