En Allemagne, tous les profs d'université sont devenus femmes

Publié le Mardi 11 Juin 2013
Charlotte Arce
Par Charlotte Arce Journaliste
Journaliste en charge des rubriques Société et Work
En Allemagne, tous les profs d'université sont devenus femmes
En Allemagne, tous les profs d'université sont devenus femmes
À l'Université de Leipzig, en Allemagne, l'ensemble du corps enseignant – hommes et femmes – est désormais appelé « professeures » au féminin. À l'origine de cette étonnante initiative se trouve un professeur qui voulait plus de lisibilité dans les textes officiels de l'université.
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Vous avez du mal à vous faire à la féminisation de certains noms de professions ? Une professeure, une doctoresse, une écrivaine vous semblent étrangement inesthétiques ? À l'Université de Leipzig pourtant, les professeurs ont tranché : ils seront tous désormais des « professeures » au féminin, ou « Professorin » en allemand.

Monsieur la professeure

Ce n'est pas pour la parité, mais pour simplifier la lisibilité des textes officiels de l'université que Josef Käs, professeur de chimie, a proposé que tous les professeurs voient leur titre féminisé. Dans un article du quotidien Tagesspiegel et rapporté par Le Courrier International, Josef Käs explique qu'il a tout simplement cherché à rendre plus clair les transcriptions entre « Professor/-in » (professeur/-e au singulier) et Professor/-innen (professeur/-es avec singulier pour les hommes et féminin pluriel pour les femmes), qui portaient à confusion et entraînaient d'interminables discussions sur l'orthographe la plus juste à adopter.
Toutefois, précise-t-il, utiliser dans l'avenir la forme féminine de « Professor » « fut une décision spontanée sans objectifs politiques ».

Cette modification, qui ne s'appliquera en réalité que dans les textes officiels et non à la vie de l'université, semble en tout cas avoir fait des émules : l'Université libre de Berlin (FU Berlin) envisage elle aussi d'utiliser le terme « Professorin » pour se référer aux deux sexes.
Et si cette réforme est modérément appréciée par les étudiants (une page Facebook a été ouverte pour réclamer la démission de la présidente de l'Université de Leipzig), elle reste toutefois « un acte symbolique qui pourrait contribuer à relancer le débat sur le genre dans les universités allemandes », analyse le Tagesspiegel.


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