Chine : pourquoi la garde-robe de la première dame dérange ?

Publié le Mardi 11 Juin 2013
Chine : pourquoi la garde-robe de la première dame dérange ?
Chine : pourquoi la garde-robe de la première dame dérange ?
Nouvel objet de censure en Chine : la garde-robe de Peng Liyuan, Première dame chinoise. La femme du président a été sommée de réviser ses tenues vestimentaires, afin d'éviter tout soupçon de fortune juteuse obtenue illégalement.
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Opération transparence… à la chinoise. Alors que de nombreux internautes, arrêtés en avril par les autorités chinoises, réclamaient que lumière soit faite sur les patrimoines des hauts fonctionnaires de l’État, un sujet est devenu tabou à Pékin : celui de la garde-robe de la Première dame Peng Liyuan. Robes luxueuses, étoffes chatoyantes, lunettes de soleil de marque : tous ces détails des tenues chics de la Première dame sont devenus autant d’indices pour les Chinois d’une possible fortune cachée. Et les recherches sur Internet concernant ses vêtements et accessoires sont depuis plusieurs semaines consciencieusement empêchées par les autorités chinoises, qui redoutent que ces atours ne trahissent le patrimoine du couple présidentiel. Ainsi, le site de commerce en ligne Taobao.com (l’eBay local) a bloqué toute recherche associée à la garde-robe de Peng Liyuan, afin d’éviter toute enquête un peu trop poussée de la part des internautes.

Fini le glamour, bonjour l’austérité présidentielle

Comme le révèle The Atlantic, les autorités craignent que les spéculations sur les vêtements de la Première dame n’aboutissent à des doutes sur une éventuelle fortune présidentielle illégale, qui mettrait à mal l’image d'austérité cultivée par Xi Jinping. Hors de question de semer le trouble sur le couple présidentiel et de risquer un scandale : Peng Liyuan, ancienne star de la chanson, est donc sommée de faire dorénavant profil bas. Et d’adopter des tenues plus strictes et sobres, en adéquation avec la lutte contre la corruption que son mari veut incarner. Ainsi, le Wall Street Journal a remarqué que Mme Peng avait déjà « édulcoré son image lors de ses dernières apparitions publiques, arborant souvent uniforme militaire et coiffure stricte, plutôt que les robes de bal en soie, le maquillage soutenu et les brushings dont elle était une habituée ». En parallèle, la Première dame a mis ces derniers temps sa carrière de chanteuse entre parenthèses, sa biographie officielle expliquant qu’elle préférait désormais servir le parti.

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