Otage décédé au Mali : Qui était Philippe Verdon ?

Publié le Mardi 16 Juillet 2013
Otage décédé au Mali : Qui était Philippe Verdon ?
Otage décédé au Mali : Qui était Philippe Verdon ?
Dans cette photo : François Hollande
Philippe Verdon, enlevé en novembre 2011 par Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) au nord-est du Mali, est décédé. François Hollande a confirmé l'information dans un communiqué lundi en début de soirée. Son corps avait été retrouvé début juillet au nord du Mali.
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L’Élysée l'a confirmé. Philippe Verdon, le géologue français enlevé en novembre 2011 avec l'un de ses collègues au Mali, est décédé, a annoncé lundi soir François Hollande. « La dépouille sera transférée le plus vite possible dans notre pays et les autopsies permettront de connaître les causes de son décès », a ainsi précisé dans un communiqué le président de la République, assurant par ailleurs que « les responsables de la mort de notre compatriote devront être identifiés et traduits devant la justice ».

Âgé de 55 ans et père de deux enfants, Philippe Verdon était parti, selon ses proches, en voyage d’affaires pour un projet de cimenterie en novembre 2011 au Nord du Mali. Il devait y étudier les sols aux alentours d'Hombori accompagné de l’un de ses collègues, Serge Lazarevic, toujours détenu par Aqmi. Dans la nuit du 23 au 24 novembre, tous deux avaient été enlevés dans leur hôtel. Ils ont démenti tout lien avec des mercenaires ou des services secrets. Le 19 mars dernier, Aqmi avait annoncé l’exécution du géologue et l’Élysée avait pour sa part indiqué qu’il « pourrait être mort ». Sa dépouille aurait été découverte il y a une dizaine de jours au nord du Mali.

Six Français retenus en otage par Aqmi

Tour à tour pilote d’avion, consultant, exploitant minier, Philippe Verdon était passionné par l’Afrique. En 2003, il est arrêté au Comores par le pouvoir en place pour « attentat à la sécurité de l'État, déstabilisation et incitation à la violence » et, selon ses proches, parce qu’il participait à une manifestation d’opposition. Lorsqu’il est parti en 2011 au Mali, Philippe Verdon souffrait d'un ulcère et de tachycardie. Pour Pascal Lupart, président de son comité de soutien « il est possible que Philippe soit mort à cause de ses pathologies et qu'Aqmi s'en serve pour une mise en scène ».

Quatre Français sont encore retenus en otages par Aqmi depuis le 16 septembre 2010 : Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret, enlevés au Niger. Gilberto Rodriguez Leal, enlevé le 20 novembre 2012 au Mali, et Francis Collomp, enlevé le 19 décembre 2012 au Nigeria s’ajoutent à cette liste. « Je mesure l'angoisse des familles dont les proches sont toujours retenus en otage au Sahel, et je tiens à les assurer que le gouvernement continue à se mobiliser pleinement pour obtenir leur libération et leur retour en France », a assuré le chef de l’État. « L'ensemble des services de l'État y travaillent constamment », a-t-il ajouté, « aucune piste n'est ignorée ou laissée de côté ».

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