"Je m'excuse pour tout le mal que j'ai fait"
Un vice champion olympique de ski, Joël Chenal, a été mis en cause pour agression sexuelle et viol sur mineure. En tout, ce sont pas moins de douze femmes qui accusent l'athlète de harcèlement et d'agression sexuelle, mais également de viols. Douze femmes qui étaient mineures au moment des faits.
Entraîneur pour la Fédération française de ski entre 2013 et 2017, le sportif s'est exprimé à ce sujet, l'espace d'une déclaration abondamment commentée. Il a confronté ces faits étalés entre 2013 et 2017 à sa "prise de conscience" sur laquelle il tient à insister face aux caméras de France Télévisions.
"Ce que j'ai fait est impardonnable. Je m'excuse pour tout le mal que j'ai fait..."
Et le vice champion olympique de poursuivre dans sa déclaration partagée à la presse : "C'était une période très difficile pour moi, c'était une période très noire, je tiens à dire pardon pour tout ce que j'ai fait : j'ai fait une thérapie, je me suis remis en question, je sais ce que j'ai fait..."
Un "mea culpa" qui a beaucoup fait réagir.
Certains internautes jugeant les formulations de cet argumentaire déplacé. Et envisagent ces insistances sur sa propre santé mentale comme une manière de se dédouaner ou d'inverser le rapport entre victime et coupable. Une rhétorique habituelle au sein des discours des personnalités concernées par la libération de la parole post-#MeToo.
Ainsi les nombreux followers du compte féministe d'informations L'effrontée, s'en indignent ci-dessous : "Il faut le comprendre il traversait une période noire (victimisation)", "Il croit quoi que sa thérapie efface l'ardoise !", "Il s'excuse, il met en cause la Fédération. Il prépare sa défense quoi.", "ah mais parce qu’il est pas en prison la ?", "Une période difficile pour lui??? Et pour les victimes ce n'était pas difficile ?", lit-on.
Une prise de parole controversée.