Otages exécutés au Mali : qui étaient Ghislaine Dupont et Claude Verlon ?

Publié le Samedi 02 Novembre 2013
Otages exécutés au Mali : qui étaient Ghislaine Dupont et Claude Verlon ?
Otages exécutés au Mali : qui étaient Ghislaine Dupont et Claude Verlon ?
Selon le préfet de la région de Kidal (est du Mali), cité par l'agence de presse Reuters, les deux journalistes Français Ghislaine Dupont et Claude Verlon enlevés par des hommes armés samedi 2 novembre ont été exécutés à une douzaine de kilomètres de la ville.
À lire aussi

Les deux reporter, pourtant très expérimentés, préparaient une émission spéciale pour RFI. Ils s’étaient tous deux déjà rendus à plusieurs reprises dans cette partie du pays, où ils «étaient en reportage […] avaient chacun un appareil d'enregistrement et avaient rendez-vous vers la Banque malienne de solidarité (BMS) de Kidal», explique une source militaire citée par l’AFP. Ghislaine Dupont travaillait pour RFI en Afrique depuis plusieurs années. Elle avait quitté Bamako pour Kidal mardi, pour préparer avec Claude Verlon des émissions spéciales. Les deux journalistes avaient couvert les élections présidentielles de juillet pour la chaine de radio.

Une intervention des troupes d’Ansar Dine?

Un peu plus tôt ce samedi, Ghislaine Dupont et Claude Verlon avaient été enlevés par un groupe armé à Kidal-ville. L’identité des auteurs est pour l’heure inconnue, d’autant qu’ils ne semblent pas avoir jusqu’ici revendiqué l’enlèvement et les exécutions. Selon Reuters, le quai d’Orsay serait en train de procéder à des vérifications, mais RFI avance que l’enlèvement a eu lieu «devant le domicile d'Ambéry Ag Rissa, un éminent représentant du MNLA (mouvement national pour la libération de l’Azawad, une organisation politique et militaire touareg au Nord-Mali, ndlr) de Kidal».

L’homme aurait «vu les ravisseurs embarquer nos deux journalistes dans un véhicule 4x4 beige», écrit RFI. Plusieurs témoins auraient eux aussi assisté à la scène, dont un se serait fait confisquer son téléphone portable alors qu’il enregistrait le déroulé de l’enlèvement. La ville de Kidal, proche de la frontière avec l’Algérie, est le fief historique de la rébellion touareg. Depuis l’intervention de la France dans la région, la ville est contrôlée par les séparatistes laïcs du MNLA. Elle était auparavant contrôlée par les islamistes d’Ansar Dine.