Marina Berlusconi va-t-elle succéder à son père à la tête du pays ?

Publié le Lundi 04 Novembre 2013
Ariane Hermelin
Par Ariane Hermelin Journaliste Terrafemina
Journaliste société passée par le documentaire et les débats en ligne sur feu Newsring.fr.
Marina Berlusconi va-t-elle succéder à son père à la tête du pays ?
Marina Berlusconi va-t-elle succéder à son père à la tête du pays ?
Dans cette photo : Silvio Berlusconi
Alors que Silvio Berlusconi a été condamné à un an de prison pour fraude fiscale et que le Sénat doit statuer sur son éventuelle expulsion du Parlement, les électeurs du parti du « Cavaliere » plébiscitent sa fille pour lui succéder à la tête du parti et ainsi briguer le poste de Premier ministre.
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Marina Berlusconi va-t-elle succéder à son père ? Un sondage SWG, publié le 3 novembre par le Corriere della Sera, révèle que la fille de Berlusconi serait largement pressentie par les électeurs du Peuple de la Liberté (PDL) pour reprendre le parti. Soixante-cinq pour cent des électeurs du parti de centre-droit de Silvio Berlusconi, estiment que Marina Berlusconi, 47 ans, « pourrait convenir pour le poste de Premier ministre », selon ce sondage. Cet avis est partagé par 57% des partisans du centre-droit en général.

Digne héritière

Issue d’un premier mariage, Marina Berlusconi est considérée comme « la femme la plus puissante d’Italie » par le magazine américain Forbes. Des cinq enfants du « Cavaliere », c’est Marina qui aurait d'ailleurs le plus de pouvoir et d’ascendant, selon de nombreux médias. Cette « fille à papa » sans diplôme universitaire a su s’imposer progressivement à la tête de l’empire familial. La digne héritière de Silvio Berlusconi est actuellement à la tête de Fininvest, la holding du groupe (qui gère l'empire audiovisuel Mediaset, le groupe de presse et d'édition Mondadori, la banque Mediolanum et le club de football Milan AC).

À plusieurs reprises, Marina Berlusconi a nié s’intéresser à une carrière politique. « Comme nous l’avons répété par le passé, il s’agit d’une hypothèse sans fondement », avait-elle fait savoir dans un communiqué en juin 2013. Mais entre-temps, embourbé dans plusieurs affaires judiciaires, son père a définitivement été exclu de la vie politique italienne. Silvio Berlusconi, qui n’a pas pardonné à son ancien protégé Angelino Alfano, vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur, de l’avoir trahi, va-t-il passer la main à sa fille pour garder un contrôle sur le parti ? Une hypothèse de moins en moins « sans fondement »...

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