Aerin Lauder : "La beauté a toujours été mon héritage" - vidéo

Publié le Jeudi 14 Août 2014
Aerin Lauder : "La beauté a toujours été mon héritage" - vidéo
Aerin Lauder : "La beauté a toujours été mon héritage" - vidéo
Héritière d’un empire cosmétique évalué à plusieurs milliards de dollars, fondé en 1946 par sa défunte grand-mère Estée Lauder, Aerin Lauder connaît bien cette industrie. Pendant dix ans, elle a gravi les échelons de la marque de cosmétiques phare, dont elle est directrice artistique. Aujourd’hui, à 44 ans, elle se concentre sur son nouveau projet : sa propre marque de produits lifestyle, baptisée Aerin.
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Kristie Lu Stout (CNN International) : Vous êtes une femme accomplie dans l’industrie cosmétique chez Estée Lauder. Qu’est-ce qui vous a donné envie de lancer cette marque de produits lifestyle, votre propre marque ?

Aerin Lauder : La beauté a toujours été mon héritage. Depuis toute petite, je me mets du rouge à lèvres et du parfum. Cela faisait partie intégrante de ma vie. J’ai vraiment senti qu’il y avait de la place pour une marque plus axée sur le lifestyle. Je me souviens encore de ma grand-mère qui me disait : « Ecoute tes rêves, travaille dur et cultive tes passions. C’est comme ça que les choses viendront. »

KLS : Estée Lauder, votre grand-mère, a montré la voie aux autres dans le domaine des cosmétiques. Comment vous a-t-elle encouragé, vous et toutes les autres femmes qui travaillent aujourd’hui dans le monde de la mode et de la beauté à choisir ce chemin ?

AL : Je pense qu’elle a été l’une des pionnières dans le secteur car elle laissait réellement aux femmes la possibilité de poursuivre leurs rêves, de travailler dur et de mener à bien leurs projets. Elle avait pour habitude de dire : « Vous pouvez tout avoir, peut-être pas tout au même moment, mais une femme peut vraiment tout avoir ».

KLS : C’est drôle parce qu’il s’agit d’une phrase qu’on utilise beaucoup ces derniers temps : « Les femmes peuvent-elles vraiment tout avoir ? ». Votre réponse est « Oui, parce que ma grand-mère l’a fait ».

AL : Elle était véritablement en avance par rapport à son temps. C’était un génie du marketing. Et c’est son exemple qui m’a encouragé à réaliser mes rêves.

KLS : Quelle est votre plus grande erreur que vous avez faite au cours de votre carrière ? Et comment l’avez-vous dépassée ?

AL : Je pense qu’il est très important d’apprendre à dire non. Dans ma carrière, j’ai été directrice créative d’Estée Lauder pendant plusieurs années. Parfois, il est important pour les marques ou pour le directeur créatif de savoir dire : « C’est tendance mais cela ne nous correspond pas ». Il faut toujours garder en tête l’identité de la marque.

« La beauté se trouve partout dans le monde »




KLS : Quand vous dites qu’il s’agit du monde d’Aerin, cela veut-il dire que vous avez apporté votre touche sur tout ?

AL: Les tissus, les meubles, les tapis, les vases...

KLS : Et le papier peint ?

AL :
Le papier peint… Absolument tout.

KLS : Comment définiriez-vous le luxe ?

AL:
C’est avant tout une histoire de choix de matériaux, de qualité et de niveau de perfection. Qu’il s’agisse d’un beau canapé de velours ou d’un lustre en or et en cristal.

KLS :
Le luxe est-il accessible ?

AL :
Le luxe peut absolument être accessible. Le luxe, cela peut être un beau petit bol en or posé sur votre bureau ou encore un lustre glamour. Et tout ce qu’on trouve entre ces deux extrêmes.

KLS : En tant que directrice artistique d'Estée Lauder, vous vous êtes distinguée en engageant Liya Kebede, premier visage afro-américain de la marque...

AL: C’était une bonne décision, et c’est toujours une de mes plus grandes amies. J’ai pensé qu’elle était belle aussi bien l'intérieur qu'à l'extérieur. C’était si moderne et nouveau pour la marque mais aussi pour de nombreuses marques cosmétiques et cette décision a ouvert un nouveau chapitre dans l’histoire de la beauté.

KLS : En 2011, vous avez pris la décision d’engager Liu Wen et Joan Smalls, respectivement originaires de Chine et de Puerto Rico, comme icones internationales . Pourquoi est-ce si important pour vous et votre business ?

AL : Parce que la beauté est internationale. L’idée est que chaque femme peut être belle, c’était l’idée-phare d’Estée Lauder et elle est encore d’actualité aujourd’hui. C’est l’idée que la beauté se trouve partout dans le monde.

KLS : Je trouve fantastique mais aussi adorable que vous soyez ce symbole de l’industrie de la beauté alors que votre famille est essentiellement composée d’hommes ?

AL : Mes enfants sont vraiment importants dans ma vie. J’aime passer du temps et voyager avec eux. Maintenant qu’ils sont plus âgés, ils peuvent vraiment comprendre tout ce que je fais.

KLS : En plus d’être souvent sur la route, comment faites-vous pour consacrer du temps à votre mari et à vos garçons ?

AL : Il s’agit avant tout d’équilibre. Je travaille d’arrache-pied et j’adore mon métier. Mais quand je quitte le bureau, je change de casquette et je deviens mère et épouse. Je pense que c’est vraiment important...


KLS : Et votre conseil pour s'attaquer au monde du glamour et du style ?

AL:
Etre passionné, motivé et aimer ce que vous faites. Si vous aimez la beauté et que vous aimez le style et la mode, c’est un formidable destin qui s’offre à vous.

KLS : Comment des femmes ayant un travail mais aussi une vie de famille comme moi peuvent-elles trouver et créer de la beauté dans leurs vies ?

AL : Je crois à cette idée essentielle à mes yeux : toute femme peut être jolie, si elle prend le temps.

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