Pierre Moscovici : « Les prélèvements obligatoires baisseront d’ici la fin du quinquennat »

Publié le Mardi 12 Novembre 2013
Pierre Moscovici : « Les prélèvements obligatoires baisseront d’ici la fin du quinquennat »
Pierre Moscovici : « Les prélèvements obligatoires baisseront d’ici la fin du quinquennat »
La France ne va pas aussi mal que tout le monde le dit. C’est le message qu’a voulu faire passer Pierre Moscovici, le ministre de l’Économie et des Finances. Confiant, il promet même que les prélèvements obligatoires ne seront plus la seule marge de manœuvre pour faire diminuer la dette publique. Peut-on vraiment le croire ?
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Pierre Moscovici : « Les prélèvements obligatoires baisseront d’ici la fin du quinquennat »

La France ne va pas aussi mal que tout Le Monde le dit. C’est le message qu’a voulu faire passer Pierre Moscovici, le ministre de l’Economie et des Finances. Confiant, il promet même que les prélèvements obligatoires ne seront plus la seule marge de manœuvre pour faire diminuer la dette publique. Peut-on vraiment le croire ?


« La France va mieux aujourd’hui qu’en mai 2012 », pour Pierre Moscovici, le ministre de l’économie et des finances le pays réduit sa dette tout en gardant sa crédité. C’est ce qu’il a expliqué lors de « C Politique », à Caroline Roux. L’effort demandé aux français est en train de payer, selon ce loyal lieutenant de François Hollande.


Standard & Poor’s qui a dégradé la note de la France n’est pas de cet avis. L’agence de notation pointe du doigt un chômage trop haut et un gouvernement qui n’a pas de marge de manœuvre pour réformer. Cette dégradation de la note ne suscite pas plus d’inquiétude que cela chez Pierre Moscovici « le double A est une note excellente » et il en veut pour preuve que la France continue à emprunter à des taux historiquement bas. Et, surtout il ne désarme pas et va même à l’encontre de l’avis de Standard & Poor’s. Pour lui les marges de manœuvres existent. On est heureux d’apprendre qu’elles ne résident plus dans l’augmentation des impôts mais dans une politique d’économie sur les dépenses publiques.


Ainsi les prélèvements obligatoires ne devront augmenter  que de 0.15 point en 2014. La stabilité sera atteinte en 2015. Mieux d’ici la fin du quinquennat ils devraient baisser. Les efforts budgétaires seront alors à 100% sur les économies .Les 15 milliards prévus en 2014 -9 sur l’Etat et les collectivités locales, 6 sur les organismes de sécurité socialen- entrent dans cette vision future d’une France apaisée. Pas de doute, Pierre Moscovici est bien dans son rôle. C’est à se demander alors pourquoi, les français sont aussi mécontents. Aucune catégorie sociale ne lui accorde de satisfecit. Les plans sociaux, l’augmentation de la pression fiscale, la taxe à 75%, l’écotaxe, l’augmentation de la TVA., une économie en berne, un chômage record…on n’est loin de l’euphorie. Néanmoins, pour le ministre de l’Economie le cap est bon et la stratégie n’a pas lieu d’être changée.


Même les élus du même bord commencent à fustiger cette politique. Anne Hidalgo, la candidate P.S à la mairie de Paris a demandé à François Hollande « une plus grande efficacité », lors du rendez-vous Europe 1- Le Monde-itélé. Ségolène Royal vante les mérites d'un mouvement qui se transforme en véritable épine dans le pied de l’exécutif. Elle trouve « assez réconfortant» que les « Bonnets rouges » se révoltent.


Mais, le plus pessimiste ou le plus en phase avec la réalité semble être Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force Ouvrière « il y a un sentiment de révolte, ça on le sent très bien. C'est comme un volcan: il y a de la fumée, la terre ne tremble pas mais en dessous, ça bouillonne. Tout Le Monde a bien compris qu'il y a un vrai problème de politique économique au niveau national et au niveau européen ». L’inquiétude selon lui est plus que perceptible dans les entreprises « les salariés disent: 1 problème de pouvoir d'achat, 2 problème d'emploi, qu'est-ce qu'il faut faire pour se faire entendre? Et les gens ont le sentiment que quand les patrons râlent, le gouvernement répond facilement ». Alors qui doit-on croire : Pierre Moscovici ou ces représentants d’organisations syndicales ou politiques ? La réponse semble évidente !

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