Horaires de bus, prix des tickets de métro : les pires questions-pièges aux candidats en campagne

Publié le Mardi 12 Novembre 2013
Ariane Hermelin
Par Ariane Hermelin Journaliste Terrafemina
Journaliste société passée par le documentaire et les débats en ligne sur feu Newsring.fr.
Horaires de bus, prix des tickets de métro : les pires questions-pièges aux candidats en campagne
Horaires de bus, prix des tickets de métro : les pires questions-pièges aux candidats en campagne
Dans cette photo : Nathalie Kosciusko-Morizet
Lors d'un débat face à Patrick Menucci, le candidat PS à Marseille, Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP à Paris, s’est trompée au sujet des horaires des bus parisiens en soirée. Horaires des transports en commun, prix d’un ticket de métro, d’une baguette ou encore d’un timbre : les journalistes utilisent souvent ces questions-pièges pour démontrer que les politiques sont déconnectés des réalités. Passage en revue.
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Nathalie Kosciusko-Morizet a commis une gaffe dimanche 10 novembre sur le plateau de BFMTV face à Patrick Menucci. Alors qu’elle présentait son projet d’extension des horaires des services publics pour « s'adapter à la vie des Parisiens », la candidate a lancé : « Je ne sais pas à quelle heure s'arrêtent les bus à Marseille. À Paris, ils s'arrêtent à 21 heures. » NKM révélait ainsi sa méconnaissance des horaires des bus parisiens, qui circulent en moyenne jusqu’à minuit et demie, avant d'être relayés par les Noctiliens jusqu’à l’aube.


BFM Politique: Nathalie Kosciusko-Morizet face... par BFMTV

Volée de bois vert

Ni une ni deux, les adversaires de la candidate UMP ont taclé celle-ci dans la journée. Ian Brossat, leader des communistes parisiens, s’est fendu d'un tweet, tandis qu’Anne Hidalgo, la candidate socialiste, a répondu, sans la nommer, à son adversaire.

Comme Ian Brossat l’a souligné, ce n'est pas la première fois que la candidate UMP commet une bourde sur les transports en commun parisiens. En 2012, alors porte-parole de Nicolas Sarkozy, NKM, ministre des Transports de l’époque, avait en effet déclaré qu'un ticket de métro valait « 4 euros et quelques », avant de faire son mea culpa : « Quand on est ministre, on prend peu le métro, c'est vrai, je le reconnais. »

Prix du carnet de tickets : 15 euros

Horaires de bus, prix du ticket, de métro de la baguette de pain, du timbre... Les journalistes aiment mettre les politiques sur le gril en leur posant des « colles » sur ces thèmes de la vie quotidienne.Et nombreux sont les représentants politiques de droite ou de gauche, qui tombent dans le panneau. Ainsi, en 2010, Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France et du syndicat des transports d'IdF (Stif), avait estimé le prix du carnet de tickets de métro à 15 euros, s’attirant les sarcasmes de représentants politiques à droite… dont Nathalie Kosciusko-Morizet.

L’arroseur arrosé

Parfois les journalistes se retrouvent pris à leur propre piège. En janvier 2013, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a coincé Jean-Jacques Bourdin, qui s’est fait une spécialité d’interroger les politiques sur ces sujets. Alors que le journaliste l’interrogeait sur le SMIC et le RSA, le ministre lui a lancé : « Le SMIC aujourd'hui c'est 1 200 euros net. Le RSA, c'est combien Monsieur Bourdin ? ». Et le célèbre journaliste de répondre timidement : « 500 euros. » « Non, 475 euros », fut la réponse amusée de Stéphane Le Foll.

Balladur prend le métro

En parlant de métro, comment ne pas évoquer la célèbre visite dans le métro d’Edouard Balladur, en 1993 ? S’il n’a pas commis de gaffe à proprement parler lors de sa sortie, le Premier ministre de l’époque s’était distingué en livrant ses premières impressions : « Je trouve qu'il fait chaud. » Son commentaire est depuis devenu culte.

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