Besançon: une nounou drogue 3 enfants pour « avoir le calme »

Publié le Dimanche 24 Novembre 2013
Besançon: une nounou drogue 3 enfants pour « avoir le calme »
Besançon: une nounou drogue 3 enfants pour « avoir le calme »
Une nounou originaire de Besançon est accusée d’avoir administré un somnifère à trois enfants âgés de 2 mois à 3 ans. Elle a été mise en examen samedi 23 novembre pour « administration de substances nuisibles sur mineur de moins de 15 ans par personne ayant autorité ».
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Elle dit avoir simplement voulu « les tranquilliser lorsqu'elle n'arrivait pas à avoir le calme ». Elle aurait pu tout simplement les promener dans ses bras, mais a préféré utiliser du Théralène en solution buvable - un médicament pour la toux, qui provoque, entre autres effets secondaires, un état de somnolence. Circonstance aggravante, la notice déconseille fortement d’administrer cette substance aux enfants de moins de deux ans. Et le plus jeune des petits auxquels la substance a été administrée était un bébé âgé de seulement deux mois au moment des faits.

Leur bébé de deux mois somnolait

Les parents de ce bambin s’étaient inquiétés de l’état dans lequel ils avaient trouvé leur bébé en venant le récupérer chez cette nounou de Besançon. Ils se sont immédiatement rendus aux urgences, où des analyses de sang ont permis d’identifier la présence du médicament. Une fois les effets du Théralène estompés, l’enfant a heureusement récupéré sa tonicité habituelle. Et les parents ont bien entendu porté plainte. L’enquête a montré que deux autres enfants s’étaient vus administrer la substance par cette nounou aux méthodes peu orthodoxes.

L'assistante maternelle, âgée d'une cinquantaine d'années, été remise en liberté mais n’a plus l’autorisation d’exercer - une mesure qui pourrait l’empêcher durablement de poursuivre son activité, étant donné les conditions a priori très strictes, requises pour monter un dossier d’agrément. Le parquet du tribunal de Besançon a précisé que cette mesure était assortie d’un contrôle judiciaire, et que le chef d’inculpation retenu est l’« administration de substances nuisibles sur mineur de moins de 15 ans par personne ayant autorité ». Selon le code pénal, elle risque jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle.