Du sperme modifié pour choisir le sexe de son enfant

Publié le Vendredi 28 Juin 2013
Du sperme modifié pour choisir le sexe de son enfant
Du sperme modifié pour choisir le sexe de son enfant
En Belgique, un gynécologue permettait à ses patientes de choisir le sexe de leur futur enfant moyennant 1 168 euros. Une pratique interdite pour laquelle ce professionnel vient d’être condamné.
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Un gynécologue belge qui réalisait des fécondations in vitro à ses patientes à partir d’échantillons de sperme modifié vient être condamné à une amende de 4 725 livres (5 520 euros) par le tribunal d’Anvers (Belgique). Dans sa clinique privée de Borgehout (près d’Anvers), et pour la modique somme de 1 000 livres, soit 1 168 euros, le docteur Franck Sterckx permettait à ses clientes de choisir le sexe de leur futur enfant, rapporte le Daily Mail. Problème, en Belgique, la sélection du genre de l’embryon pour des raisons non-médicales est interdite depuis 2007.

Pour répondre aux demandes des quelques 165 femmes ayant sollicité ses services, ce gynécologue utilisait une centrifugeuse pour séparer les chromosomes X et Y des spermatozoïdes, avant d’injecter le sperme ainsi préparé. Selon le Dr Sterckx, cette technique illégale augmentait de 80% les chances des patientes d’avoir un bébé du sexe désiré. « Je n’ai jamais pensé que je faisais quelque chose de répréhensible », a expliqué le gynécologue sur la chaîne de télévision hollandaise qui a révélé cette affaire.

Une sélection autorisée en cas de maladie

Les clients étaient des couples, hollandais principalement, envoyés par une clinique du genre située aux Pays Bas – où la sélection sexuelle est également interdite -, et dirigée par l’homme d’affaires de 55 ans, Bert Van Delen. « Il a empoché la majeure partie de l’argent issue de ces fécondations », a estimé le juge Luc Potargent pendant le procès, faisant de lui la tête pensante de cette escroquerie. Et d’ajouter : « Il a agi dans l’unique but de faire des bénéfices, pas dans une visée idéaliste. » Il a été condamné à un an de prison avec sursis.  

À noter qu’en Belgique, « le choix du sexe d’un enfant à naître n’est autorisée que si l’un des deux parents souffre d’une maladie transmissible, comme peuvent l’être certaines maladies musculaires qui concernent davantage les hommes que les femmes », a fait savoir le gynécologue belge Kaan Osmanagaoglu, regrettant que cette législation « conduisent des couples tout droit dans les bras de charlatans qui ne cherchent qu’à faire du profit ».  

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