Chloé Gervais est une créatrice de contenus de renom, des écoutes sororales de Hot Girls Only, balado féministe, à la manière toujours très inspirante dont elle assume sur les réseaux sociaux son corps et son bien être, à l'adresse de ses millions de followers.
En couple avec Squeezie, elle captive ses très nombreux followers, d'émissions décomplexées en selfies empouvoirants. Et d'aucunes l'envisageraient clairement en role model, source d'inspiration pour les jeunes générations soucieuses de s'émanciper des diktats patriarcaux.
Mais sa liberté scandalise les misogynes.
Quelle en est la raison ? C'est simple : au micro du show Hot Girls Only, elle parle régulièrement de sexualité, de relations avec les hommes, de body count, de plaisir au féminin. Rien de plus normal, sauf que cela semble agacer les machos les moins inspirés.
Etonnant, non ?
Chloé Gervais est une jeune femme influente qui ose s'exprimer.
D'une confession à l'autre elle aborde toujours avec dérision les non-dits de l'intimité féminine, et tous les préjugés qui y sont associés. Ses prises de parole sur la sexualité aident sa large audience à décomplexer.
C'est essentiel alors que les enjeux autour de la sexualité féminine sont toujours synonymes d'incompréhension et de mépris. En 2025 toujours on ose pas forcément poser des discours sur la sexualité des femmes, alors que tout cela participe aux luttes pour l'égalité des sexes.
Seulement voilà : ne parlez jamais de sexe lorsque vous êtes du mauvais genre. Vous risquez de choquer la moitié de la population.
"Les gars c’est une dinguerie j’ai l’impression que Chloé Gervais parle vraiment que de ça wow", "Le vide qu’elle représente… à part parler de sexe, elle propose quoi d’autre ?", "Que elle parle de ses exs et de cul.", "Elle a eu tellement de mec et de plans cul qu’on comprend plus rien à force", "Hardcore cette meuf quand même.", lit-on effectivement au gré des abondants commentaires de "haters", tous masculins, qui ruissellent sur Twitter au fil des nombreux threads dédiés à ses introspections audacieuses.
Et ce n'est pas tout.
"C'est une actrice X ou quoi", "La meuf de Squeezie à chaque fois qu'on la voit c'est pour parler de ses anciennes relations sexuelles", "Chloé Gervais a quand même osé dévoiler son bodycount en étant en couple", "pourquoi a chaque fois qu'elle apparait dans mon feed il y a un rapport avec le sexe c'est la folie d'être comme ça", raillent encore d'autres anonymes sur la Toile.
Pas de quoi contredire ceux et celles qui observent un essor de la misogynie en ligne ou tout du moins, de certaines réflexions réactionnaires. C'est une réalité des plus inquiétante alors que le masculinisme à l'unisson s'érige en dangereuse tendance sur TikTok et ailleurs.
La démonstration si elle était nécessaire que cette liberté de parole est capitale.
On aurait pu croire que la résonnance de discours comme ceux de Maia Mazaurette sur le plateau de Quotidien, le talk show de Yann Barthes, a contribué à normaliser tous les témoignages autour du sexe, et ce n'est vraisemblablement pas le cas. Raison de plus pour écouter Hot Girls Only.