Pourquoi il ne faut pas (trop) se disputer devant ses enfants

Publié le Vendredi 20 Février 2015
Marie Chaumière
Par Marie Chaumière Journaliste
Pourquoi il ne faut pas (trop) se disputer devant ses enfants
Pourquoi il ne faut pas (trop) se disputer devant ses enfants
Peut-on se disputer devant ses enfants ? D’après les spécialistes, cela dépend de l’intensité et de la fréquence de ces conflits. Des conflits répétés, tout comme une tension non exprimée peuvent en effet affecter leur développement à long terme.
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S’engueuler est le lot de tous les couples, mais comment faire quand on a des enfants ? Si certains parents préfèrent régler leurs conflits en privé, d’autres n’hésitent pas à se donner des noms d’oiseaux devant leur progéniture lorsqu’ils se disputent.

Les spécialistes qui se sont penchés sur les conséquences des conflits entre parents sur leurs enfants reconnaissent que se disputer devant ses enfants n’est pas nécessairement toxique.

« La colère a une valeur et une signification »

Pour Patrick E Davies, professeur de psychologie interviewé par le site Grandparents.com, « il est normal d’être en colère, du moment que cette colère est abordée de manière constructive et que les parents font des efforts pour résoudre le conflit entre eux. Dans ces cas, la colère a une valeur et une signification. Pour un enfant, voir ses parents arriver à sortir d’une crise ensemble pour sauvegarder l’harmonie familiale est bénéfique. »

A l’inverse, les conflits qui naissent de manière imprévisible à la suite d’une erreur anodine ou un simple désaccord ne sont pas sans conséquences, d’après les spécialistes. D’après le professeur Davies, les enfants exposés à une tension, même non exprimée, se font du souci et peinent à s’adonner à des activités de leur âge et développent parfois des troubles.

Les disputes, facteur de retard cérébral ?

Une affirmation confirmée par les conclusions d’une une étude menée l’an dernier par des chercheurs de l’Université d’East Anglia, en Angleterre. Grâce à l’imagerie cérébrale ceux-ci ont pu analyser les effets d’une exposition trop fréquente à des conflits parentaux sur leur progéniture. Le cervelet, cette partie du cerveau liée à la capacité d’apprentissage, à la régulation du stress et de contrôle des sensations, était moins développé chez les candidats ayant assisté à des disputes fréquentes avant l’âge de 11 ans. Une bonne raison de s'engueuler... discrètement. 

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