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3 questions à … J.-M. Borello, délégué général du groupe SOS
Publié le 15 décembre 2009 à 09:43
Par Alix Foriel
Jean-Marc Borello est un des pionniers de l’économie sociale et solidaire en France. Il nous parle de son groupe SOS et des enjeux du secteur. Interview.
3 questions à … J.-M. Borello, délégué général du groupe SOS 3 questions à … J.-M. Borello, délégué général du groupe SOS
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A savoir : SOS regroupe des associations et des entreprises. Il développe des activités dans les champs du sanitaire et social, de l’éducation, de l’insertion, du logement, du développement durable et de la solidarité internationale. Jean-Marc Borello travaille au sein du groupe depuis 25 ans, mais il a également 10 ans d’expérience en tant que fonctionnaire, et 10 autres années en tant que patron de PME. « J’ai mis mes expériences du privé au service de l’intérêt général, » nous a-t-il confié.

Terrafemina : Qu’est-ce qui différencie le groupe SOS d’une entreprise classique, mise à part sa vocation sociale ?
Jean-Marc Borello :
D’abord, notre palette d’activité est atypique. Nous avons 180 établissements, et 180 patrons de PME, donc une forte délégation des responsabilités. Nous préférons être un banc de poissons plutôt qu’une baleine. Les décisions sont prises par les spécialistes dont c’est le cœur de métier : ainsi c’est un médecin qui décide dans une structure médicale, un éducateur dans une structure pour l’enfance…  Par ailleurs, c’est une structure financière très sécurisante. Personne n’est actionnaire. Il n’y a donc pas de dividende, tout est réinvesti. Il n’y a aucun bénéfice de quelque sorte. Par ailleurs, le conseil d’administration a fixé la limite des écarts de salaire de 1 à 10. Ils sont aujourd’hui de 1 à 6.

TF : Pensez-vous que l’entreprise sociale est le modèle économique qui va s’imposer ?
J.-M. B.: Le système ancien ne fonctionne plus. L’entreprise ne peut plus avoir qu’une finalité financière. D’un autre côté, le secteur classique de l’économie sociale a aussi évolué. Il a découvert les vertus d’une gestion pointue, l’arrivée de cadres formés de haut niveau qui ont enrichi le rang des salariés. Sur ce point d’ailleurs, SOS est en avance de dix ans car il collabore depuis longtemps avec les grandes écoles de commerce. L’importance de la taille joue également : le monde associatif est amené à se concentrer, pour passer de 30 000 associations à cinq fois moins.

TF : Quels sont vos projets d’avenir ?
Le groupe va passer de 3 à 5000 salariés dans 24 à 36 mois, et après il continuera encore à grandir. Par ailleurs nous sommes candidats pour la reprise de la concession du Palais Brongniart (la Bourse) à Paris. Notre objectif : que l’économie sociale et solidaire puisse succéder à l’économie de marché pour inventer ensemble l’économie de demain !

Jean-Marc Borello est également l’auteur du livre, « SOS contre toute attente » paru en juin 2009 aux éditions Rue de l'échiquier.

VOIR AUSSI :
L'article "Les entrepreneurs sociaux: ils donnent du sens à leur boîte"

3 questions à … Charlotte Hochman, directrice du développement de la Ruche


L’interview vidéo de Nicole Notat sur la notation sociale


L’interview vidéo de Danielle Desguées, directrice générale des boutiques de gestion en Ile-de-France

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