





"Trop sexy", "On voit tout", "Trop décolleté"
C'est là une légère myriade de réactions beaufs à souhait venues entacher les réseaux sociaux d'un brin de sexisme ordinaire ces dernières heures. Comme si l'on en voyait insuffisamment jour après jour et que davantage de beauferies semblait nécessaire. Et ces remarques déplacées ont été émises à l'encontre d'une superstar plus rayonnante que jamais : Dakota Johnson.
Flamboyante et toute en épure stylistique au gré des tapis rouges, où elle vient présenter son grand retour au sein du cinéma d'auteur (dans le sulfureux récit de triangle amoureux où elle côtoie Pedro Pascal et Chris Evans sous la direction bienveillante de l'excellente cinéaste de Past Lives) et multiplie les fashion fulgurances. Robes hyper chic, élégance de mise, sens du glamour décomplexé.
On a clairement à l'esprit les divas hollywoodiennes d'antan, celles des années cinquante, en observant les dernières apparitions très glosées de Dakota Johnson sous les flashes des photographes. Cependant... Les sexistes sont de sortie dès que la star a le malheur de trop assumer sa sensualité.
C'est ce qui est arrivé chez Jimmy Fallon...
Dakota Johnson est fidèle à ses looks glam et chic.
Auprès de Jimmy Fallon, elle manie avec un doigté nonchalant l'autodérision comme l'élégance. En robe noire, sa couleur favorite, elle réjouit ses millions de fans, qui trouvent l'actrice "splendide comme jamais", à en lire d'abondants commentaires...
Cependant d'autres insistent sur ces "seins que l'on ne saurait voir". Les porcs ne sont jamais loin. A cela s'ajoute une touche de minute gossips : alors que Dakota Johnson serait séparée du célèbre chanteur Chris Martin, la voix de Coldplay jadis uni à Gwyneht Paltrow, tabloïds et internautes en font leurs choux gras et voient là la raison de sa décontraction fashion...
Comme si Dakota Johnson laissait transparaître son célibat à travers ses oripeaux.
Naturellement, cette réflexion au ras des pâquerettes est surtout l'expression d'un sexisme ordinaire, jamais loin de ce que l'on intitule : le slut shaming. Le fait de juger les femmes sur leur sexualité supposée d'après leurs tenues, leurs réactions, leurs attitudes... Un patriarcat qui s'assume fièrement.
Réactionnaire et déplorable.
Dakota Johnson cependant suscite aussi bravos et réactions énamourées sur la Toile, qui la considère comme une célébrité au retentissant come back, alors que la comédienne subit encore la "shitstorm" inhérente au flop gargantuesque de Madame Web, ayant mis à mal sa crédibilité d'actrice.
Ses choix artistiques récents devraient contrebalancer ce fiasco.