Taylor Swift fait sortir les machos du bois.
En plein teasing de son futur album, Life of a Showgirl, la popstar la plus acclamée au monde vient de dévoiler toute une salve conséquente de pochettes alternatives - à retrouver ci dessous. Où on la voit, c'est bien logique... En showgirl. Tenue de reine de Las Vegas, en mode froufrous, bas résilles, paillettes à volonté et silhouette plus diva que jamais, du style à renverser la scène.
Celle qui est déjà reconnue pour ses tenues impériales et la façon dont elle emploie son corps - ses jambes notamment - dans le cadre de ces shows spectaculaires, n'a jamais autant assumé sa sensualité.
Et cela semble déplaire aux mufles.
Voire, aux misogynes. Qui en tirent de nettes conclusions bien rétrogrades sur sa sexualité, ses moeurs, ses attitudes, considérant vraisemblablement les tenues des danseuses comme des outfits obscènes... En découlent d'édifiantes remarques qui portent un nom : le slut shaming.
"Elle se cambre, pourquoi ?", "Poser à moitié nue comme ça, quel exemple pour la jeunesse", "on dirait une actrice X"
Ils déferlent sur les réseaux sociaux, les commentaires absurdes sur les pochettes pourtant iconiques au possible de cet album mondialement attendu - visuels déjà légendaires à retrouver ci dessous. Auto portraitisée en "showgirl", Taylor se décline en photos assurément sexy, mais surtout cohérentes avec la direction artistique qu'elle souhaite adopter sur cet opus.
Et toutes ces réactions, masculines, qui font écho aux abondantes remarques exacerbées suscitées par Sabrina Carpenter - dont les spectacles sont beaucoup plus sexualisés soit dit en passant - de témoigner d'une misogynie certaine, et finalement très actuelle, en pleine montée du masculinisme. Taylor Swift se voit qualifiée de tous les noms d'oiseaux car elle est accusée de "trop" montrer son corps. D'assumer ses formes. De mettre en scène cette sensualité qui semble déplaire aux esprits chagrins.
D'aucuns en tirent même des réflexions au ras des pâquerettes sur sa sexualité. Bienvenue en 1950.
Le témoignage d'un conservatisme qui s'exacerbe dangereusement aux Etats-Unis et n'épargne personne, des phénomènes pop d'aujourd'hui comme Dua Lipa, laquelle décline également un imaginaire foisonnant proche du domaine des showgirls, aux chanteuses installées pour l'éternité sur le podium de la pop.
Pas de quoi faire sourciller cependant la voix la plus écoutée au monde, si ?