85% des femmes pensent que leur contraception hormonale a nui à leurs relations

Publié le Vendredi 18 Novembre 2022
Maïlis Rey-Bethbeder
Par Maïlis Rey-Bethbeder Rédactrice
Maïlis Rey-Bethbeder aime écrire, le café, traîner sur les réseaux sociaux et écouter de la musique. Sa mission : mettre en lumière les profils, les engagements et les débats qui agitent notre société.
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Un récent sondage révèle que la contraception hormonale pourrait avoir des conséquences sur les relations amoureuses des femmes. Voici comment.
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Risques accrus de thrombose, de cancer et de maladies cardio-vasculaires... La contraception hormonale (pilule, implant, stérilet hormonal...) peut entraîner des effets secondaires chez certaines femmes.

Et ces moyens de contraception largement prescrits seraient d'ailleurs de plus en plus délaissés. Par ailleurs, leur utilisation ne serait pas non plus sans conséquence sur la santé mentale. Ainsi, une nouvelle étude réalisée par Stowe Family Law, un cabinet d'avocat·e·s spécialisé·e·s en droit de la famille et en droit du divorce, établit que 85 % des femmes (sur les 500 interrogées) ont déclaré que les effets secondaires de la contraception hormonale avaient affecté leur relation ou leur mariage.

Les répondantes citent les sautes d'humeur, l'anxiété, l'épuisement mental ou émotionnel et la perte de libido (admise par 44 % des femmes interrogées) comme principaux effets secondaires, 36 % d'entre elles affirmant les ressentir quotidiennement.

Des ruptures causées par les hormones ?

Ces effets secondaires auraient affecté leurs relations amoureuses, puisqu'un quart des femmes ont déclaré que leur partenaire ne comprenait pas les difficultés que pouvait engendrer une contraception hormonale. Ces incompréhensions auraient été sources de tensions et de disputes et auraient participé à créer une distance dans leur couple, parfois jusqu'au point de non-retour.

Ainsi, près d'un quart des répondantes ont admis que leur relation ou leur mariage avait pris fin en partie à cause de leur moyen de contraception et des conflits que cela générait. Parmi ces femmes, 46 % étaient à l'origine de la rupture, que 64 % d'entre elles ont ensuite regrettée. 

Face à ces impacts, 65 % des femmes ont déclaré qu'elles avaient dû arrêter ou changer de type de contraception parce que les effets secondaires avaient affecté leur relation. Et pas moins de 73 % des femmes craindraient que les changements causés par la contraception hormonale aient des conséquences négatives sur leurs relations à l'avenir.

Face à ces effets secondaires indésirables, des alternatives existent, comme le stérilet en cuivre sans hormones, le préservatif, la vasectomie ou l'ablation des trompes. Aussi, il est important de se renseigner sur les différents types de pilule : il est en effet possible de se faire prescrire des pilules microdosées, qui contiennent moins d'hormones.