Société
"Elle n'est pas aussi innocente qu'elle le prétend" : au procès P.Diddy, la défense dépeint Cassie comme consentante et les misogynes sont de sortie
Publié le 16 mai 2025 à 12:30
Par Marion D. | Journaliste
Journaliste actu, je couvre les sujets people et société.
Au procès de P. Diddy, la défense a contre-attaqué face au témoignage accablant de Cassie, affirmant qu’elle "planifiait les freak-offs" et qu’elle consommait "beaucoup de drogues".
"Elle n'est pas aussi innocente qu'elle le prétend" : au procès P.Diddy, la défense dépeint Cassie comme consentante et les misogynes sont de sortie
"Elle n'est pas aussi innocente qu'elle le prétend" : au procès P.Diddy, la défense dépeint Cassie comme consentante et les misogynes sont de sortie Lors du troisième jour du procès, la défense de P. Diddy a tenté de décrédibiliser Cassie en affirmant qu’elle était une participante volontaire à leur relation toxique et aux pratiques sexuelles dénoncées. Les deux jours précédant, la chanteuse de 38 ans a raconté en détail plus d’une décennie d'emprise psychologique et de violences physiques et sexuelles. Lors du contre-interrogatoire, l’avocate Anna Estevao a cité plusieurs échanges de messages datant des années 2009 à 2017. Dans l’un, Cassie écrit à Combs : "Je suis toujours prête pour les freak-offs". Dans un autre, elle dit vouloir que ce soit "incontrôlable". Des propos rapportés par le New York Times et utilisés par la défense pour suggérer qu’elle aurait elle-même "planifié les freak-offs", ajoutant qu'elle consommait également beaucoup de drogues. La défense à tenter de ramener le dossier à une "affaire d’amour, de jalousie, d’infidélité et d’argent". "Une histoire toxique entre deux personnes qui s’aimaient", a plaidé Teny Geragos, l’une des avocates de P.Diddy. 

Cassie ne nie pas ces messages, mais en précise le contexte. Elle affirme que ces phrases ne reflètent pas un consentement libre mais la peur et l’influence d’une relation toxique. La chanteuse explique qu'elle prenait de la drogue pour s'en dissocier, et qu'elle ne participait aux séances que pour faire plaisir à Combs. Elle avait déclaré mercredi avoir entamé une thérapie et une cure de désintoxication en 2023, après avoir "perdu l’envie de vivre". Si la défense n'hésite pas à utiliser tous les moyens pour décrédibiliser la parole de Cassie, sur les réseaux sociaux aussi, les misogynes s'en donnent à cœur joie. "Free Diddy", clâment certains, tandis que d'autres remettent en cause le vécu de la chanteuse : "Elle est coupable aussi", "Elle était prête à tout pour devenir une star". Comme avec l'affaire Amber Heard/Johnny Depp, les réseaux sociaux s'emparent du procès P.Diddy, entre voyeurisme et misogynie. À nouveau, les masculinistes se saisissent rapidement des récits des tabloïds et des extraits piochés çà et là pour discréditer la parole des victimes. "Ces commentaires sont pourquoi les femmes préféreraient être seules dans la forêt avec un ours plutôt qu'un homme", écrit une internaute. "Cette section de commentaires est exactement ce qui ne va pas dans le monde. Il l'a trafiquée, l'a battue, l'a maltraitée mentalement et émotionnellement, mais asseyons-nous ici et disons qu'il n'a rien fait de mal. Pfff j'espère que vos filles sont saines et sauves à la maison", déplore une autre.
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Lors du troisième jour du procès, la défense de P. Diddy a tenté de décrédibiliser Cassie en affirmant qu’elle était une participante volontaire à leur relation toxique et aux pratiques sexuelles dénoncées. Les deux jours précédant, la chanteuse de 38 ans a raconté en détail plus d’une décennie d'emprise psychologique et de violences physiques et sexuelles

"Je suis toujours prête au freak-off" : les messages brandis par la défense

Lors du contre-interrogatoire, l’avocate Anna Estevao a cité plusieurs échanges de messages datant des années 2009 à 2017. Dans l’un, Cassie écrit à Combs : "Je suis toujours prête pour les freak-offs". Dans un autre, elle dit vouloir que ce soit "incontrôlable". Des propos rapportés par le New York Times et utilisés par la défense pour suggérer qu’elle aurait elle-même "planifié les freak-offs", ajoutant qu'elle consommait également beaucoup de drogues. La défense à tenter de ramener le dossier à une "affaire d’amour, de jalousie, d’infidélité et d’argent". "Une histoire toxique entre deux personnes qui s’aimaient", a plaidé Teny Geragos, l’une des avocates de P.Diddy. 

Cassie ne nie pas ces messages, mais en précise le contexte. Elle affirme que ces phrases ne reflètent pas un consentement libre mais la peur et l’influence d’une relation toxique. La chanteuse explique qu'elle prenait de la drogue pour s'en dissocier, et qu'elle ne participait aux séances que pour faire plaisir à Combs. Elle avait déclaré mercredi avoir entamé une thérapie et une cure de désintoxication en 2023, après avoir "perdu l’envie de vivre"

L'opportunisme des masculinistes

Si la défense n'hésite pas à utiliser tous les moyens pour décrédibiliser la parole de Cassie, sur les réseaux sociaux aussi, les misogynes s'en donnent à cœur joie. "Free Diddy", clâment certains, tandis que d'autres remettent en cause le vécu de la chanteuse : "Elle est coupable aussi", "Elle était prête à tout pour devenir une star". Comme avec l'affaire Amber Heard/Johnny Depp, les réseaux sociaux s'emparent du procès P.Diddy, entre voyeurisme et misogynie. À nouveau, les masculinistes se saisissent rapidement des récits des tabloïds et des extraits piochés çà et là pour discréditer la parole des victimes. 

"Ces commentaires sont pourquoi les femmes préféreraient être seules dans la forêt avec un ours plutôt qu'un homme", écrit une internaute. "Cette section de commentaires est exactement ce qui ne va pas dans le monde. Il l'a trafiquée, l'a battue, l'a maltraitée mentalement et émotionnellement, mais asseyons-nous ici et disons qu'il n'a rien fait de mal. Pfff j'espère que vos filles sont saines et sauves à la maison", déplore une autre. 

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