





"Je trouve fort de café qu'il me mette dans sa confession"
Il n'en démord pas, Thierry Ardisson.
A Télé Loisirs, la tête d'affiche de Tout le monde en parle et Salut les terriens avait le mois dernier rhabillé pour l'hiver son acolyte de toujours, Laurent Baffie. En réaction au récent mea culpa d'icelui : l'humoriste s'était excusé pour les vannes les plus limite-limite de feu "TLMEP". Y allant de son introspection face à une Léa Salamé étonnée, sur le plateau de Quelle époque ! : "C'était le reflet d’une époque où on était plus sexistes, machistes et cons..."
"Et je regrette certaines de ces blagues. Quand je dis ça, Thierry [Ardisson] déteste parce qu’il dit qu’il ne faut jamais s’excuser, moi je pense qu’il faut s’excuser quand on fait des erreurs"
Avouer ses erreurs ? Pas vraiment le projet de son meilleur ami Thierry, qui avait précisé avec humeur : "Moi je ne suis ni con ni machiste. S'il était con et machiste, c'est son problème, il n'a pas à m'embarquer là-dedans...Moi je crois que quand on revoir Tout le monde en parle en 2025, c'est comme si on jugeait le Moyen Âge avec les yeux d'aujourd'hui, ça n'a aucun sens !"
Et cette semaine, c'est en pleine promo de son autobiographie événement, L'homme en noir, que l'animateur star s'exprime de nouveau à ce sujet... Sans ménager son partenaire d'écran. Euphémisme..
"Je ne m'excuse pas, je ne m'excuserai jamais !"
Voilà encore ce que Thierry Ardisson avait assuré lors de son interview.
Rebelote dans les pages de "La Tribune dimanche" ce 4 mai : “Laurent, il prenait 10 000 balles par semaine et aujourd’hui il vient cracher dans la soupe en disant qu’on était cons et machistes !". Décidément, la prise de parole de l'humoriste, plus populaire que jamais sur sa chaîne YouTube et au gré des vidéos TikTok, ne passe toujours pas.
Mais le présentateur du PAF ne s'arrête pas là...
Et dégomme de plus belle son "Lolo", qu'il connaît sur le bout des doigts depuis les années 80 et l'apogée de ses interviews en lunettes noires : "Il fait tout ça pour tenter d’entrer dans le camp du bien ! Je lui ai écrit : “Ecoute, tu es gentil : con et machiste, tu parles pour toi”. Moi, je ne suis ni con ni machiste. Baffie m’a répondu. “J’ai mal joué sur ce coup-là. Je m’excuse”..."
"On oublie quand même que tout ça a été diffusé sur Antenne 2; ce n’était pas ma chaîne perso sur les box comme Cyril Hanouna. Le procès qui m’est fait s’inscrit dans la dynamique de l’époque... On a cherché à “cancelliser” l’homme blanc de plus de 50 ans que je suis, façon PPDA ou Nicolas Hulot…”.
PPDA, pas forcément la meilleure analogie quand on se souhaite exclu de tout reproche. Un argumentaire qui rappelle celui d'un autre homme de télévision, Patrick Sébastien, qui avait fustigé une supposée "chasse" aux animateurs d'un certain âge, critiquant par là-même les décisions de Delphine Ernotte.
Ce faisant, celui qui jadis souhaitait réinventer la télévision paraît invoquer des discours prévisibles : passage au grill de la "cancel culture", ou "tendance" de l'appel au boycott à propos de personnalités jugées problématiques (par leurs actes, leurs propos), du "politiquement correct", mais également, du "wokisme", ce terme si usité qu'il en perd son sens initial - celui d'un engagement progressiste concret, qui prend ses racines dans les luttes afro-américaines.
Des prises de parole qui en tout cas ont fait réagir les followers du compte Instagram L'effrontée.
S'exprimant ainsi : "Quel ego fragile", "Donc ça veut dire qu'il s'identifie au camp du mal ?", "Encore un boomer", "Il pleurniche là", "Aucune remise en question de son côté donc", "Laurent Baffie avait raison : Thierry Ardisson n'aime pas du tout s'excuser", "En tout cas Laurent Baffie est plus intelligent que lui sur ce coup", "Affligeant", peut-on lire dans ces abondants commentaires.
"S'excuser lui donnerait le sentiment de s'émasculer. Ce pauvre homme à la masculinité fragile...", "L'incapacité à se remettre en question est vraiment la névrose majeure de ces personnalités publiques. C'est un homme qui n'a emprunté aucun chemin moral depuis des décennies. Un naufrage"