Si vous ne la connaissez pas encore malgré ses milliers de fans (213 000 rien que sur Insta), vous allez certainement succomber à ses airs entêtants, ses danses déchaînées, son attitude toujours très solaire, bref, ses déclarations d'amour à sa culture, la musique brésilienne. Elle, c'est Bianca Costa, révélation phénoménale de 25 ans qui prône en chansons ce qu'elle défend dans la vie : une liberté de mouvements absolue.
La preuve ? Son nouvel hymne, Tout le quartier, au tempo toujours feel good à souhait, célèbre telle qu'elle l'énonce à Voici "la liberté amoureuse sans filtre, avec une sensualité assumée". Un beau concept pour celle qui "fait vibrer la musique comme son cœur" mais surtout, un titre déployé comme un manifeste. Féministe, naturellement. Car la chanteuse brésilienne a envie de revendiquer sa sexualité, son plaisir et sa sensualité.
"Je veux tes mains, tu veux mes hanches, mon corps en entier", y énonce-t-elle en son à un partenaire fictif : "On va réveiller tout le quartier".
Et aujourd'hui, en interview, elle le clame : "C'est très sensuel comme chanson. Je trouve ça cool de parler comme je parle dans la vie de tous les jours. Comme une jeune femme de 25 ans qui assume totalement sa sexualité et sa sensualité. C'est trop important d'aborder ces sujets là".
Et c'est un vrai sujet qu'elle tutoie ici...
Sur scène, durant ses tournées, dans ses clips, et sur ses réseaux sociaux au gré de selfies à l'atmosphère estivale, la chanteuse a envie de porter à son audience l'image d'une féminité libérée des complexes, heureuse, réponse cinglante à une misogynie en ligne hyper banalisée qui induit toujours du slut shaming : le fait de juger la sexualité (supposée) des femmes, via ses attitudes, ses paroles, ses tenues.
Bianca Costa souhaite aussi combler un vide...
"En France, y'a plein de rappeurs qui abordent le sexe avec leurs propres mots, et moi, je voulais le faire à ma façon. Car nous les femmes on a quand même moins cet espace d'expression-là !", développe-t-elle durant cette interview face caméra.
Si elle est très férue de rap - on a pu la voir à la cérémonie des Flammes et sa musique est l'incarnation unique de la bossa trap, mix entre bossa nova et trap, une déclinaison du rap - la voix de Bianca Costa vient aussi répondre à un virilisme mal placé de certains artistes, et une objectification de la femme, hyper sexualisée sans être vraiment sujet... qui éloigne quelque peu celle-ci d'une véritable exploration de son plaisir.
Quand bien même le rap évidemment, se conjugue depuis longtemps au féminin. Contrairement à ce que pourrait laisser supposer le prochain jury, uniquement testostéroné, de Nouvelle Ecole... Chilla, Lala &ce, Meryl, Le Juiice, Mademoiselle Lou peuvent en témoigner.
"On se retrouve donc très souvent à écouter des mecs qui nous disent pas forcément ce qu'on a envie d'entendre, ou pas de cette manière ! On a envie de dominer ce qui se dit sur notre sexualité. L'amour rend libre, à mes yeux. Et on a aussi envie de douceur !"
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