On fait quoi ce week-end entre deux expos ?
On peut choisir de se plonger dans une lecture aussi hilarante que féministe qui aborde autant Intervilles (oui, l’émission avec des vachettes et des jeux dont on ne comprend rien) que l’envoi de chiens dans l’espace, ou encore, d’aller soutenir dans une salle de cinéma le projet de vie ultra courageux d’une actrice culte de notre adolescence.
Cela tombe bien, ce sont - en partie - nos recommandations express Terra.
Suivez le guide !
© Netflix
Sans honte aucune, on va streamer sur Netflix ce programme cu-culte devenu en une poignée d’années un incontournable de la téléréalité : Love is blind naturellement, L’amour est aveugle dans la langue de Molière.
Le principe, on le connaît tous- amourettes et crush à l’aveugle - sauf que cette saison les prétendants nous offrent plus du spectacle que des belles histoires.
Un show à l’américaine qui a fait ses preuves et promet son lot de rebondissements et de facéties sentimentales. Le plus important est d’assumer le visionnage.
Qui a dit péché mignon ?
© Les Films du Losange
On fonce au ciné voir The Chronology of Water, qui n’est autre que le premier film en tant que réalisatrice de Kristen Stewart !
Un événement, rien de moins. Le projet d’une vie pour la star culte qui, comme son binôme Robert Pattinson, cherche à s’émanciper d’Hollywood ces dernières années. Et oui.
L’actrice lesbienne passe enfin derrière la caméra après 20 ans dans l’industrie en tant que comédienne, et sous couvert d’une adaptation libre d’un roman qu’elle a adoré, y relate la trajectoire d’une femme victime de violences sexuelles dès l’enfance.
Primé au Festival du cinéma américain de Deauville, ce drame viscéral nous plonge au cœur de l’expérience féminine, dans toute sa crudité et son intensité. En fait, c’est l’intention militante de Stewart, qui assume de plus en plus son amour du cinéma indépendant, de bousculer le public en revendiquant sa parenté avec des cinéastes libres et trash issus de la scène alternative. Et féministes surtout. Choc.
L’autrice Margaux Manchon dévoile dans ce tout premier album de bande dessinée l’étendue de son humour corrosif : elle y narre moult moments marquants de notre histoire humaine (des expéditions spatiales à la sortie de Jurassic Park en passant par l’évolution des droits des femmes et la création de Superman) avec une irrévérence toute féministe.
Comme lorsqu’elle compare Winnie l’Ourson à “un mec banal, genre qui parle de Sandrine Rousseau, et dit : Je ne suis pas féministe, je suis humaniste”, ou réécrit les romans de Jane Austen et des sœurs Brontë à la sauce Titiou Lecoq.
Raconter une blague est toujours un exercice humiliant, alors faites-nous confiance : c’est intelligent et tordant.
Réjouissant.