Cinéma, expo, écoute d’album, resto…
Une fois par semaine, on vous suggère sur Terrafemina nos activités essentielles du week-end.
Entre artistes féministes, tendances du moment, découvertes foudroyantes (culinaires, artistiques…) et bons plans à garder sous le coude.
Suivez le guide.
Ces 10, 11 et 12 octobre, on se rend sans hésiter à Saint-Ouen direction le festival POP & PSY, cet événement organisé par le médecin psychiatre Jean-Victor Blanc qui met en lumière tous les non-dits autour de la santé mentale sous couvert de pop culture (cinéma, musique...).
Car on peut toujours aborder de grands enjeux de santé en parlant de Taylor Swift ou de Jennifer Lawrence, c’est même l’évidence.
Le festival francilien nous stimule par ses multiples activités auxquelles participer tout au long du weekend : ateliers, table-rondes bien sûr, mais aussi DJ sets. On y croisera autant la chanteuse Yoa, sacrée aux Victoires de la Musique, que Muriel Robin ou l'humoriste féministe Mahaut.
On s'y retrouve ?
Toutes les informations sur le Festival sont consultables sur ce lien.
Miki est un ovni dans la chanson française. Son premier album Industry Plant, qu’on va écouter en boucle ce weekend, l’illustre à merveille.
Les genres musicaux, la jeune chanteuse franco-coréenne de 27 ans en fait une macédoine pimentée (pop, rap, hyper pop, variété nostalgique s'entremêlent) mais plus encore que ses mélodies entêtantes à souhait (certaines ritournelles sont littéralement obsédantes), c’est son écriture qui sidère.
Car Miki parle des sujets les plus crus avec une admirable nonchalance, aborde les pires traumas entre deux traits d’humour insolent, ce qui paradoxalement rend son éloquence encore plus dévastatrice.
Son tube super buzzesque, Echec et mat, aborde ainsi au détour d’une ligne les violences conjugales, et d’autres sons-choc de cet opus (cartoon sex, roger rabbit) d’aborder avec décalage les violences sexuelles. C’est une écoute incarnée, sensible, féministe, pleine de dérision et de gravité, audacieuse, qui se vit comme l’on épluche un journal intime.
C’est aussi la voix d’une génération, au détachement très tragicomique. Un spleen confondant de sincérité hante cet album pourtant réjouissant.
Une étoile est née.
Que serait un week-end sans une bonne toile ?
Recommandation qui exige une certaine réactivité néanmoins : à découvrir dans quelques salles seulement (Le Grand Action, au Quartier Latin, mais également au Jeu de Paume), Invention est une véritable curiosité du cinéma indépendant américain, une espèce en voie de disparition s’il en est, gouverné qui plus est par le talent de deux femmes cinéastes (une équation rare), Courtney Stephens et Callie Hernandez.
C’est l’histoire très Black Mirror d’une jeune femme qui suite à la disparition de son père retourne dans le bourg rural éloigné de celui-ci et hérite… Du brevet de l’une de ses inventions. Car le paternel était plutôt du genre “médecin alternatif”, très conspirationniste et paranoïaque. Mais sa machine fonctionne-t-elle réellement ou est-ce du chiquet ? Si la première option est valide, elle pourrait révolutionner le monde.
Entre documenteur (faux documentaire), fable moderne, chronique sociale et portrait de femme bouleversant - nous suivons une protagoniste endeuillée à la poignante solitude - ce film pas comme les autres aborde le complotisme sans en faire pour autant le coeur de son récit.
Tout est dans la sensibilité de son duo de réalisatrices et scénaristes, et l’intensité jamais feinte de son actrice principale (et débutante), Callie Hernandez.
Une expérience.
