Les sex toys contiendraient moins de produits chimiques que les produits pour bébé
Les jouets de puériculture - et notamment Sophie la Girafe - se sont retrouvés dans le viseur des parents, suite à la découverte de moisissure dans le célèbre jouet en caoutchouc à l'effigie du mammifère au long cou. Et dans l'univers de bébé, ce n'est pas la seule mauvaise nouvelle. En effet, le magazine "60 Millions de consommateurs" a étudié la composition de nombreuses marques de couches, concluant que la plupart des couches pour bébés contenaient des produits toxiques tels que des pesticides ou de la dioxine. De quoi se demander quels produits néfastes se cachent derrière d'autres produits du quotidien, y compris ceux que nous utilisons, nous les adultes. Et étonnamment, les sex-toys s'en sortiraient haut la main, d'après une étude menée par l'autorité d'inspection des produits chimiques suédoise. En effet, les jouets sexuels contiendraient moins de matières dangereuses que les joujoux des tout-petits.
2 % des sextoys jugés nocifs
Pour parvenir à cette étonnante conclusion, des analyses ont été pratiquées en 2015 par des experts suédois sur 112 jouets pour enfants. Les chercheurs se sont ensuite concentrés sur les jouets pour adultes, se basant sur un panel de 44 articles. Bilan : à peine 2 % des sex-toys examinés contenaient des substances chimiques proscrites alors que 15 % des 112 jouets d'enfants passés au crible en comportaient.
En effet, trois sex-toys affichaient un taux de phtalates supérieur à 0,1% et un seul godemiché en plastique contenait de la paraffine chlorée, substance nocive pour l'environnement et potentiellement cancérigène.
Des normes sanitaires plus sérieuses pour les sex-toys
Et si les canards vibrants et autres jouets dédiés au plaisir sexuel sont moins pourvus en produits potentiellement dangereux, c'est sans doute que, conscients qu'ils sont dédiés à des zones intimes et fragiles du corps, les vendeurs d'accessoires sexuels sont plus exigeants quant aux normes sanitaires imposées à leurs fournisseurs.
Björn Malmströme, porte-parole de l'Agence suédoise des produits chimiques et de cette étude, avance également une autre explication : les sex-toys sont souvent importés par de grandes entreprises, capables d'exercer une pression plus forte sur les fabricants quand le marché des jouets pour enfants est lui, nettement plus éclaté, notamment dû aux petits fabricants plus difficiles à surveiller.
Toutefois, l'autorité d'inspection des produits chimiques suédoise invite à considérer ces données avec prudence, ceux-ci ne reflétant pas la réalité de "l'ensemble du marché d'un groupe de produits donné". Le bon réflexe : scruter scrupuleusement les étiquettes avant d'acheter n'importe quel produit.
A noter que des sex-toys écologiques et garantis sans phtalates ont également débarqué sur le marché. Par exemple, l'Arbre des Plaisirs est la première boutique en ligne spécialisée dans la vente de sextoys sans phtalates, mais elle propose mieux encore : chaque achat de sextoy entraîne la plantation d'un arbre ! De quoi donner envie de replanter une partie de la planète.
