Les vaches ont elles aussi leur Tinder© Capture écran trouverlebontaureau.com
L'émission « L'Amour est dans le pré » s'apprête à reprendre du service, et avec elle son lot d'agriculteurs à la recherche de l'âme soeur. Mais si le programme de M6 rencontre un fort succès depuis maintenant 10 saisons, il laisse de côté la situation sentimentale de celles qui partagent leur quotidien : les vaches.
Ainsi est né TrouverLeBonTaureau.com, un site de rencontre dédié à l'espèce bovine et surtout un outil précieux pour les agriculteurs. Sur cette plateforme consultable sur ordinateur ou mobile, les éleveurs peuvent en effet dénicher le taureau d’insémination artificielle qui s'accouplera, par la magie de la science, à ces belles dames broutant au pied de la montagne bourbonnaise. Et ainsi améliorer le patrimoine de leur troupeau.
Véritable « outil d'aide à la décision lancé au Sommet de l'Elevage le 1er octobre par les Entreprises de Sélection constituant l'Espace Insémination Avenir », comme l'indique son site, le concept joue la carte de la rigueur professionnelle. Du très sérieux donc. Même si les critères de sélection des fameux taureaux rappelleront aux plus expérimenté(e)s les possibilités de filtres pratiqués sur les sites de rencontre classiques, pour trier parmi la multitude de profils disponibles.
Chaque éleveur peut ainsi choisir la race de taureau qui l'intéresse le plus : allaitants, charolaises, rustiques… Au-delà de la race, le site propose toute une série de paramètres, le plus souvent obscures pour les profanes, pour dénicher la perle rare à l'aide des statistiques de croissance ou de développement musculaire.
Chaque taureau dispose ensuite d’une fiche détaillée, accompagnée des inévitables photos du bovin tant convoité. Torse bombé, flancs vigoureux... Ici, pas de selfie ni de photoshop avantageux. Les éleveurs ne font confiance qu'à la photo prise de profil, meilleur moyen de juger la bête.
Amourette virtuelle
Côté description, le parallèle avec les sites de rencontre prête ici encore à sourire. Pendant que Cyrano le Charolais affiche ainsi une « morphologie à couper le souffle », Arlequin le Blond d’Aquitaine assure avoir « l’élégance du Parisien ». Seul bémol, précisé par le site du Dauphiné : « l’amourette demeurera uniquement virtuelle » puisqu'il faut ensuite « commander la précieuse semence du 'bellâtre', vendue sous forme de paillettes estampillées d’un code barre pour la traçabilité ».
L'amour vache diront certains. Mais les fondateurs du site ne perdent pas de vue leur objectif : proposer aux éleveurs une solution alternative aux éternels catalogues papier pour assurer la pérennité de leurs troupeaux. Le concept compte d'ailleurs s'étendre bien au-delà de l'Hexagone et sera bientôt disponible dans d'autres langues.
